dimanche 25 février 2007

La beauté des blogues...

...c'est qu'on a le contrôle dessus ! ;-)

ON décide de retirer de ce blogue les choses qui ne font pas notre affaire.

... les choses malsaines...
...les choses mesquines...
...les choses laides...
... les choses qui ne nous apportent plus rien et qui ne sont pas bonnes pour nous.

On peut faire ça avec sa vie, vous savez ? On peut choisir de prendre contrôle sur sa vie comme on contrôle son blogue et systématiquement CHOISIR de rejeter hors de notre vie le même genre de choses.

Oh! Ça ne veut pas dire de ne pas être à l'écoute des critiques constructives. Que non! Ça serait prétencieux que de croire avoir toujours raison. Non, être en contrôle de sa vie n'est pas de rejeter toute critique. C'est de n'accepter que les critiques constructives. C'est de rejeter d'emblée toute critique destructive.

Respect de soi. Respect de l'autre.

C'est bon, d'avoir ce contrôle...

dimanche 18 février 2007

La garde partagée

Ce post est le troisième volet au sujet de l'histoire de mon copain dont l'ex-épouse cherche à lui retirer la garde partagée. Si vous venez de découvrir mon blogue, vous trouverez le premier volet ici, et le deuxième ici.

Des années passées sur le Courrier du Coeur de RéseauContact m'ont rendu prudent (paranoïaque?) sur la nécessité de nuancer mes propos...

Je ne dis pas que toutes les femmes qui insistent pour obtenir la garde complète de leur enfant sont des salopes qui cherchent à se venger de leur ex-maris en ayant recours à de l'aliénation parentale, ce qui prive non seulement l'homme de la présence de son enfant, mais lui nuit aussi dans ses finances personelles.

Je ne dis pas non plus que toutes les femmes qui se battent pour obtenir la garde complète de leur enfant sont des opportunistes qui cherchent à se faire de l'argent facile sur le dos d'un pauvre plouc.

Non. J'peux pas dire ça. J'ai aussi connu maints exemples de pères irresponsables et incompétents. Usuellement, ceux-là ne se battent pas pour obtenir de la garde. Au contraire, c'est plus difficile d'impliquer ces pères indignes en particulier dans l'éducation de leur enfants car ils ont tendance à considérer leur fin-de-semaine de visite comme une corvée !

Je ne connais pas personellement de cas où la motivation première d'un homme pour obtenir la garde partagée serait purement financière... mais je conviens que de tels cas existent sûrement, à quelque-part.

Pour les pères indignes, donc, je suis d'avis qu'ils doivent assummer leur responsabilités en fournissant, au minimum, un support financier pour leur enfant.

Ce que je dis, c'est que toute personne qui chercherait à restreindre la garde d'un enfant à l'autre parent en-deça du 50% quand il/elle sait que l'autre parent est aussi compétent comme parent et est désireux de jouer ce rôle... et bien, cette personne est moralement abjecte!!!

Et, c'est malheureux, mais ce sont habituellement les femmes qui s'amusent à ce petit jeu.

Oh! J'suis pas naïf! J'sais pertinemment bien que la raison première qui fait que ce sont plus les femmes que les hommes qui font ceci n'est pas que les hommes sont plus moraux que les femmes, ni même que les femmes puissent être plus "bitch" (quoique... ;-) ).

Non, la raison première est que le système judiciaire du Tribunal de la Famille donne encore aujourd'hui un préjugé favorable aux mères. D'aileurs, la Société en général donne usuellement aussi un préjugé favorable aux mères (État de fait qui a tendance à mettre ma belle en furie!).

Si je prends mon cas personnel en exemple: Mon ex-épouse ne m'a pas quitté parce-que j'avais fait quelque-chose de mal. Elle m'a quitté parce-qu'elle n'était plus heureuse avec moi. Elle n'était tout simplement plus en amour avec moi...

... pis c'est ben correct !

J'acceptes aisément aujourd'hui ceci comme étant une expérience de vie, précieuse en enseignements.

Mais ce ne fut pas toujours le cas!!! Oh que non!

Quand elle m'a quitté et qu'elle s'est ramassée avec mon ancien meilleur ami, vous vous imaginez un instant comment je pouvais me sentir ? Vous vous imaginez ma tronche lorsque les enfants me revenaient et qu'ils me racontaient toutes les activités qu'ils avaient fait avec "Maman et C." ?

Selon mon ressenti de l'époque, "C." ne m'avait pas seulement "volé" ma femme... il m'avait aussi "volé" ma famille !!!

Si le système judiciaire m'aurait donné un préjugé favorable, ne croyez-vous pas que j'aurais été tenté de retirer la garde des enfants à mon ex-épouse ?

Oh yessssss que ça m'aurait tenté ! J'aurais peut-être même, pour me donner bonne conscience, tenté de rationaliser mon désir de lui retirer la garde sur des concepts moraux: Comme ils m'avaient tous les deux mentis et trahis, ce n'étaient pas le genre de personnes que j'aurais voulu pour éduquer mes enfants.

Mais j'aurais eu tort. Ça aurait été de la vengeance, pure et simple. Je me plais à croire que, même si le système judiciaire me l'aurait facilité, je ne l'aurais pas fait... que peu importe à quel point j'étais triste et en colère, que je n'aurais jamais cherché à privé mes enfants de leur mère... ni de priver mon ex-épouse de ses enfants. Que ça aurait été trop cruel et égoïste de ma part.

Dans le cas précis de mon copain, c'est précisément de l'égoïsme et de la cruauté qui motive cette femme. Et je le sais hors de tout doute parce-que je lui ai personellement parlé...

Pas longtemps après que nos deux couples se soient séparés, nous nous sommes rencontrés, elle et moi. À l'époque, je cherchais désespérément à comprendre ce qui s'était passé dans mon couple pour que tout "foire". Comme mon "ex" ne pouvait me fournir de réponses, j'ai essayer d'en trouver auprès d'elle.

Il s'est avéré qu'il y avait beacoup de similitudes entre nos deux cas. Tout comme mon "ex", elle aussi avait développé une profonde insatisfaction dans le train-train quotidien de la vie de mère et d'épouse. De son propre aveu, son mari était beau, gentil, attentionné, bon père et bon pourvoyeur... mais leur vie était "plate"... sans excitation.

Et elle lui en voulait pour se sentir ainsi !

Elle était en colère contre lui pour ne pas avoir été "l'homme parfait" de ses rêves... de ne pas avoir été à la hauteur de ses attentes irréalistes. Elle le méprisait profondément.

Tant qu'il était seul, pendant qu'il souffrait, il n'y avait pas de problèmes. Elle était bien contente de lui laisser la garde, une semaine sur deux, afin de la libérer pour qu'elle puisse vivre ses "excitations" (quelles qu'elles soient).

Mais, dès l'instant où mon copain est tombé en amour avec sa conjointe actuelle, dès l'instant où il a commencé à vivre une belle "vie de famille" saine avec sa conjointe et son enfant, les troubles ont commencé.

"C'était peut-être un déchet... mais c'était MON déchet !"

Ce qui arrive à mon copain m'affecte beaucoup parce-que je suis fortement à risque que la même-chose m'arrive à n'importe-quel moment. La seule différence entre son cas et le mien n'est pas que mon "ex" ait accepté sereinement le simple état de fait qu'elle ne m'aimait plus et que notre séparation était la meilleure chose pour tout le monde.

Non, la seule différence, c'est que mon "ex" s'en veut à elle-même et se sent coupable. J'ai essayé, il y a plus d'un an, de l'aider à se pardonner à elle-même... mais sans franc succès. Et je reste toujours sous la crainte constante que, au lieu de se pardonner d'avoir cessé de m'aimer, qu'elle cherche plutôt à me blâmer.

Si ça arrive, je risque de devoir aller me battre, moi aussi. Et je m'offusque profondément du fait que ma bataille serait loin d'être gagnée d'avance...

AJOUT: Je viens de me taper la lecture de plusieurs sites Web qui traitent du sujet. Il y en a beaucoup qui sont des sites féministes... et d'autres masculinistes. Les deux m'écoeurent par leur fanatisme!

J'en ai trouvé quelques-un, par contre, plus "neutres". En voici un bel exemple.

samedi 17 février 2007

En passant...

Bon ! Je n'écris jamais deux posts coup sur coup car, usuellement, le premier n'est pas lu ou ne récolte aucun commentaires. Que voulez vous ? Je suis vénal et j'aime bien savoir que je suis lu et que mes écrits rejoignent certaines personnes.

Oh! Je ne me plains pas! Je sais pertinemment bien que je n'en ai absolument pas le droit, étant donné que je ne me manifeste pas beaucoup sur les blogues des autres. J'peux tout de même pas me plaindre de recevoir peu ce que je ne donne pas. Heureusement que je ne suis pas si égoïste sexuellement car il y a longtemps que Lady_Marian aurait bouclé ses valises !!! ;-)

Ceci étant dit, j'aimerais juste prendre quelques instants pour remercier tous ceux et celles qui me laissent des commentaires. C'est toujours un p'tit thrill que de voir que notre compteur de commentaires a augmenté et de cliquer dessus pour lire le feed-back qu'on a reçu.

Pour terminer, j'aimerais faire une petite salutation spéciale à M. Benc et sa meilleure moitiée, Dame Galadriel. Même si c'est toujours intéressant que d'apprendre comment vivent et pensent des gens qui sont totalement différents de soi... il n'en demeure pas moins que c'est fascinant que de reconnaître des reflets de soi-même chez d'autres !

Lady_Marian a écrit à quelque-part qu'elle croyait que Benc et moi pouvions être frères siamois... C'est sûr, elle exagère, comme d'habitude :-p Sans le connaître, j'suis convaincu que Benc partage ma préférence, à savoir: Si je dois être connecté au bassin de quelqu'un, il faut que ses fesses soit clissement moins poilues que les miennes ! ;-)

Update sur mon copain

Dans un de mes "postings" précédents, je vous ai parlé de mon copain dont l'ex-épouse désirait déménager en-dehors de la ville et que, en conséquence, la garde partagée qu'ils ont actuellement pour leur fille ne serait plus possible. Malgré le fait que ce soit elle qui veuille déménager, elle cherchait à être celle qui retiendrait la garde complète de l'enfant.

L'égoïsme et l'inconscience de Madame ne connaissant aucune limite, elle a cherché à manipuler leur fille pour que cette dernière choisisse d'aller vivre avec elle. La pauvre petite, du haut de ses huit ans, a été incapable de faire ce choix déchirant et en a même développé un problème de reflux gastrique !

Voulant épargner sa fille, mon copain avait décidé de laisser gagner son ex-épouse et de céder la garde, selon certaines conditions (Ex: Le modèle de garde serait inversé en-dehors de l'année scolaire, laissant toutefois deux semaines de vacances avec la mère et autres arrangements de ce genre). Ils avaient rencontrés une Médiatrice Familiale et avaient réglés la majorité des détails. Il ne restait plus qu'à signer...

Quand je lui avait parlé au téléphone, il y a deux semaines, c'était à un homme résigné mais fortement déprimé auquel j'avais affaire. Nous avions alors fixé un rendez-vous pour aller prendre un verre pour jeudi dernier.

Ceux qui ont lu le post que j'avais écrit le lendemain de cette conversation téléphonique savent à quel point toute cette histoire me mettait en colère. Mais, malgré cette colère, je m'étais juré d'épauler mon copain dans ce qu'il vivait... de respecter son choix. Je ne chercherais pas à influencer son choix. Je ne serais qu'une oreille attentive...

Et bien là, je jubiles ! Jeudi dernier, ce n'était plus à un homme résigné et battu à qui j'ai eu affaire. C'était plutôt à un homme déterminé et prêt à se battre. Pas à une tête brûlée qui se tambourinait la poitrine, là! Que non! Juste un homme qui se tient debout et qui va se battre pour sauvegarder sa famille.

Il s'est avéré que, à la dernière minute, alors qu'il s'apprêtait à signer l'entente, Madame est arrivée avec des demandes additionelles cherchant à restreindre le peu qu'il avait réussi à conserver. C'en était trop ! Il a alors compris qu'elle n'obtiendrait satisfaction que lorsqu'elle l'aura complètement détruit. Il a déchiré l'entente et a annoncé qu'il refuserait désormais de céder sa part de garde et que, si elle persistait dans son intention de déménager, qu'il se battrait pour être celui qui retiendrait la garde complète.

J'vais vous avouer... j'ai une raison de plus, celle-là tout à fait égoïste, pour être ravi de se revirement de situation. Son ex-épouse et la mienne sont aussi proches que nous le sommes, lui et moi. Nous étions tous amis alors que nous étions encore mariés et faisions souvent des activités ensembles.

Deux mois avant que je ne réalise la pleine étendue de mes propres problèmes conjuguaux, nous avions été aux pommes tous ensembles et avons souper chez-eux en soirée. Au moment de quitter le verger, les femmes avaient manifesté le désir de voyager seules ensemble dans une voiture, prétextant qu'elles seraient plus libres pour aller magasiner pour des provisions requises pour le souper. En bon hommes modernes, mon copain et moi avons accepté sans problèmes de garder les enfants avec nous (sa fille et mon aîné ayant trois ans à l'époque et mon plus jeune n'ayant seulement qu'un an).

Ce soir-là, sur le chemin du retour, mon ex-épouse m'avait profondément toublé avec un aveu que sa copine lui avait faite alors qu'elles étaient seules: Elle trompait son mari avec une série d'hommes plus jeunes qu'elle rencontrait dans des bars ! J'en revenais pas et j'étais outré.

Deux mois plus tard, j'appenais que j'étais cocu, moi aussi...

À quelque-part, j'ai toujours blâmé l'ex-épouse de mon copain pour avoir influencé mon ex-épouse vers l'infidélité.

J'ignore si elle exerce encore une influence aujourd'hui... mais je suis content que mon ex-épouse n'aura pas un exemple d'à quel point il peut être aisé de "laver" son ex-mari...

lundi 12 février 2007

Ma "Date" de l'Enfer

Nous somme en août 2002. J'suis tout fraîchement séparé de mon ex-épouse. J'viens de vivre huit mois de merde concentrée à essayer d'empêcher mon Titanic de couler (pendant que Madame mettait le cap sur tous les icebergs qu'elle pouvait trouver!) et, pour la première fois de ma vie d'adulte, je me retrouve complètement seul.

Inutile, donc, de mettre trop d'emphase sur comment je pouvais me sentir à ce moment là. J'me sens comme un mort-vivant et à peu près aussi "sexy" .

Je suis monté seul au chalet pour tondre le gazon... travail qui peut me prendre la fin-de-semaine au complet (heureusement que l'herbe pousse moins vite là-bas, ne nécessitant une tonte que deux fois par année) et, le samedi soir, la perspective de rester complètement seul m'est insupportable. Je décide donc de sortir au Moulin Rouge de St-Jovite, histoire de voir si je ne pourrais pas me trouver un peu de compagnie.

Premier choc: Quand le Moulin Rouge venait d'ouvrir ses portes, tous les groupes d'âge y étaient présents. C'est, après tout, le seul club à des kilomètres à la ronde. Malheureusement, après quelques années d'opération, ce sont les jeunes qui avaient pris le contrôle de la place. À 31 ans, je "clashait" dans l'décor comme un gros bouton sur le nez !

C'est LEUR musique, LEUR style vestimentaire. J'me sens vieux, "passé date", pas à ma place. Je décide donc d'aller finir ma bière sur la terasse avant de partir...

La porte était bloquée par un grand gaillard de 19-20 ans qui était probablement un joueur de football à son école. Il est en train de discuter avec ses amis qui sont à l'extérieur, complètement inconscient (ou indifférent) du fait qu'il empêche la libre circulation.

À trois reprises, je lui demande gentiment de se tasser (Bon... la première fois était polie... À la troisième, je lui ai gueulé dans ses oreilles!).

Rien! Aucune réaction ! Il était tellement concentré sur sa conversation qu'il ne m'a même pas regardé. Il m'ignorait complètement !!!

Il aurait dû, au moins, me regarder. Il aurait peut-être vu qu'il n'était pas la seule "armoire à glace" de l'endroit !

Contentons-nous de dire que, premièrement, j'ai vu rouge et, deuxièmement... il a senti une très, TRÈS, forte attraction vers le plancher de la terasse!!

Je le vois encore, tout surpris, en train de se relever au millieu de ses amis, aussi surpris que lui. Je vois aussi dans son visage qu'il est en colère...

Parfait! Je suis prêt! J'ai tellement de colère et de rage emmagasinée que je suis content d'avoir enfin trouvé un volontaire qui m'aiderait à l'exprimer. Bring it on, ass-hole !

Il se redresse...

Me regarde ...

Et il me dit...

...

"Oh! Excusez-moi, monsieur !"

Monsieur ? MONSIEUR !!!???!!!

J'aurais préféré une claque sur la gueule, kaliss !!! J'me sens déjà vieux et "passé date" et voilà qu'il me le confirme en adoptant l'attitude du gars qui est réticent à utiliser de la violence envers un aîné.

Je dépose ma bière à peine bue à quelque-part et je quitte l'endroit au plus vite avant que je ne tues quelqu'un ! Ça "files" pas... mais alors là, pas du tout !

Je me rends donc, seul et misérable, sur une terasse du centre-ville de St-Jovite, prendre deux "drinks" bien tassés, histoire de me calmer un peu. Je regarde les gens autour de moi. Il y a des couples d'amoureux qui se bécottent.

'Stie que j'les haïs! Je suis jaloux d'eux!

St-Jovite ayant une présence policière marquée, j'arrête à deux consommations seulement. Il ne manquerait plus rien que ça, perdre mon permis ! Je me mets donc en route vers mon chalet, regrettant de ne pas avoir suffisamment d'alcool là-bas pour noyer mes sentiments.

Entre mon chalet et St-Jovite, il y a le petit village de Lac-Carré. Le genre d'endroit où les mots "Bienvenue" et "Au revoir" se retrouvent sur le même panneau, vous voyez le genre ? Outre l'église et ses quelques maisons, l'endroit possède un bar: Le bar "Le Verre" (Eh qu'ils se sont cassés les nénettes à imaginer un tel nom original!).

Ça a l'air d'un trou... et c'en est un ! Si vous avez vu la pièce "Broue", imaginez ce bar avec tous les personnages sur la scène simultanément et vous avez l'endroit. Mais l'endroit avait deux avantages marqués: Un, il y avait suffisamment d'alcool et, deux, il n'y avait pas de police entre le bar et mon lit !

Surprise, par conte, il y avait un personnage assis au bar qui "clashait" autant de ce décor que moi au Moulin Rouge plus tôt: Une femme de mon âge, jolie de surcroît !

Je prends place au bar, moi aussi, et j'entame une conversation avec la dame...

Un jeune d'environs 26-27 ans, qui jouait au pool avec un autre, vient s'installer entre la dame et moi et, d'après son attitude, je vois bien qu'il essaye de "marquer son territoire".

Un coup d'oeil au visage de la dame me révèle que les attentions du jeune ne sont plus désirées. Je demande alors au jeune de me suivre afin de lui parler en privé, à l'extérieur.

Étant donné que je fais deux fois son poids, c'est clair qu'il est un tantinet nerveux. Mais je ne suis plus en mode agressif. Je lui explique gentiment que la dame n'est pas intéressée par lui, que nos âges repectifs me rendaient plus compatible et que, no hard feelings, il était invité à simplement se tasser. Je suis même allé jusqu'à lui offrir une bière, à lui et son chum, pour acheter la paix.

Mon offre lui semblant infiniment préférable à l'alternative (non exprimée mais néammoins très claire), il accepta et je repris donc ma conversation avec la dame.

Chose étrange, par contre, je n'étais pas du tout en mode "cruise" non plus. La séduction et le sexe n'était pas du tout dans mon agenda (chose incroyable pour moi... le sexe est usuellement TOUJOURS à mon agenda!!!). Quand je me suis senti fatigué, vers les 2 heures du matin, je me suis simplement levé et souhaité bonne nuit à la dame.

Elle fit une moue de déception et me dit: "J'espère bien qu'on tu reviendra ici et qu'on se reverra."

Je regarde autour de moi et lui réponds: "Scuse... mais c'est juste pas mon genre d'endroit. Mais merci beaucoup pour la soirée."

Et je suis parti!

Ce n'est que deux kilomètres plus loin que l'évidence me frappa de plein fouet...

"Mais...mais... j'avais une touche, moé-là! Elle était intéressée!! SHIT!!!"

Fuck! Je venais de laisser passer une belle occasion de ne pas passer la nuit seul. Je l'ai laissée filer entre mes doigts comme un gros empoté ! Fallait le faire ! Et je savais même pas son nom au complet... même pas demandé son numéro de téléphone. ARRRRGGGGHHHH ! J'me serais botté le cul !

Le lendemain, en finissant de tondre la pelouse, j'ai eu une idée. Je lui ai écrit une note où je m'excusait d'avoir mis fin aussi abruptement à la soirée, prétendant à une grande fatigue. Je la remercie encore pour avoir égayé ma soirée et lui manifeste mon intérêt à la revoir, lui laissant mon numéro de cellulaire. Je mets la note dans une enveloppe...

Normalement, pour retourner en ville, je me rends directement à Ste-Agathe-des-Monts en passant par les rangs. Exceptionellement ce jour-là, je suis passé par Lac-Carré pour remettre ma petite enveloppe à la serveuse du Bar Le Verre. Heureusement, la barmaid conaissait la dame en question et me promis de lui remettre l'enveloppe dès qu'elle reverrait la dame.

Cool! J'ai fait le maximum... et j'ai même eu l'air gentleman par les circonstances. On verra bien si ça marche...

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Le lendemain, lundi, je récupères mes enfants car c'est ma semaine de garde. Je me rends avec eux au Tim Horton et je suis en train de commander quand mon cellulaire sonne. Je réponds. C'est ELLE !

Elle se mets à me décrire à quel point elle a trouvé ma note "cute" et que, oui, elle aimerait me revoir.

Pendant, qu'elle me parle, mes enfants (2 et 4 ans à l'époque) qui s'impatientaient avaient décidés de se divertir en grimpant sur des tables ! J'leur lâche un WHACK pour les calmer un peu...

"Oh! ... Tu as des enfants ?" (dit d'un ton qui était assez limpide: Madame est surprise et décontenancée).

Oups! C'était vrai que je n'avais pas du tout parlé de ma famille, de mes enfants et de ma séparation récente. Le soir où on s'était vu, je cherchais à oublier tout ça et avait soigneusement évité tout sujet qui me ramènerait dans mon funk.

Voulant éviter de passer pour un mari volage, je me mets alors à lui expliquer ma situation familiale. La conversation se termina par une promesse de se rapeller la semaine suivante, lors de ma semaine "impère", pour établir un rendez-vous.

Mais... il y avait vraiment très peu d'enthousiasme et, honnêtement, je ne croyais pas qu'elle me rapellerait.

Je me souviens d'avoir pris la chose en riant. Je venais tout juste de vivre ce que tellement de femmes avaient vécu avant moi: Voir un "prospect" se défiler dès l'instant où la présence d'enfants devenait connue. Ça, par contre, ça ne me dérangeait pas outre mesure. Vivre du rejet à cause de mes enfants n'atteignait pas mon Égo.

Mais, surprise, une semaine plus tard, fidèle à sa promesse, elle me rapella et, plus surprenant encore, elle me proposa même de venir me rejoindre le jeudi à Montréal plutôt que d'attendre au week-end dans le Nord. Wow!

On se fixa donc mon lieu de travail de l'époque comme point de rencontre.

Le jeudi après-midi, elle arriva ponctuellement au rendez-vous.

Mon plan de match était de commencer la soirée en mangeant au restaurant Boccacino's sur l'avenue McGill College.

L'Avenue McGill College, pour ceux qui ne connaissent pas bien Montréal, est assurément une de ses plus belles rues. L'avenue est longée par de superbes immeubles à bureaux modernes. C'est un quartier d'affaires huppé et bien entretenu. Le terre-plein au centre est décoré avec de superbes arrangements floraux.

Le restaurant Boccacino's, quant à lui, est un restaurant sans prétention mais néammoins fort agréable. Le menu y est varié, la nourriture excellente... et les prix abordables.

De plus, nous sommes fin-Août. La température est parfaite: Chaud mais pas trop avec une très légère brise. Le restaurant ne se trouve qu'à trois coins de rues de mon lieu de travail, le tout en pente descendante pour l'aller.

Et c'est là que l'enfer a commencé...

Elle s'est mise à chialer sur tout. Absolument tout !

La distance de marche ;

La qualité du service ;

La qualité du vin ;

Le choix au menu ;

La qualité de la nourriture ;

Le goût du café...

Exaspéré mais le cachant bien, je suis allé régler la note en cachette après m'être excusé pour aller au toilettes. À mon retour, elle me demande, toute guillerette:

"Et puis ? Que va-t'on faire maintenant ?"

Ma réponse fut assez cinglante:

"J'le sais pas ce que TU vas faire mais, moi, j'kâlisse mon camp chez-nous !"

Évidemment, j'me suis fait traiter de tous les noms lorsque je me suis levé et que je suis parti sans dire un traître mot de plus, au grand amusement des autres convives.

J'me souviens que, en retournant chez-moi, j'étais particulièrement en colère contre mon "ex". Dans quel criss de monde de fous m'avait-elle abandonné ? C'était-tu ça, "dater" en 2002 ?

Jamais n'avais-je été aussi déprimé.

Heureusement, les choses se sont améliorées par la suite ! ;-)

dimanche 4 février 2007

Je suis dégoûté !

J'ai contacté un bon ami hier dont je n'avais pas eu de nouvelles depuis longtemps. J'ai vite compris la raison de son silence: Le pauvre est en train de vivre un de mes pires cauchemars, son "ex" cherchant à lui retirer la garde partagée.

'Stie que ça me fait ch*** !!!

Tout comme moi, la fin de sa relation s'est amorçée par l'infidélité de Madame qui n'était pas heureuse dans une relation composée d'un mari aimant/père attentionné et d'une merveilleuse enfant.

Nooooon. Ça lui en prenait plus pour être comblée. Ça lui prenait de "l'action"... de "l'excitation" ! C'est "plate", après tout, une vie de famille stable...

"Plate" pour trop de gens, en tout cas...

Ça fait longtemps que je n'ai pas été en colère contre ce phénomène social que j'ai observé trop souvent... je me sens comme si j'avais en quelque-sorte "régressé" en constatant que ce phénomène me mette encore en colère aujourd'hui... mais là, je suis vraiment en criss et j'ai besoin de ventiler un peu. Tant pis si ça me coûte du lectorat !

C'est con, je le sais... et je vous en avertis d'avance. Mais voilà:

Je suis en criss qu'une des conséquences les plus déplorables de l'égalité des sexes soit que les femmes puissent être maintenant aussi connes que leur pères !!!

Que voulez-vous ? J'ai beau me considérer "évolué"... j'ai beau avoir compris qu'il y a vraiment beaucoup moins de différences entre les hommes et les femmes que l'on a cherché à me faire croire... je m'ennuie de cette illusion où je croyais qu'il était surtout une caractéristique typiquement masculine d'être cons en ce qui concerne les relations de couple!

C'était supposé être nous, les cons ! Pas vous, les femmes. Vous étiez supposées être la voix du bon sens, la sagesse incarnée, la colle qui garde les familles unies, celles qui avaient maîtrisé la force de l'Amour...

Nous, on était supposés être cons ! On était supposés être une sous-espèce plus faible et moins évoluée, encore soumis à leur pulsions primaires qui faisait que l'on voudrait se saucer le pinceau dans tout pot qui s'ouvrirait devant nous. On était supposés aspirer à atteindre le même niveau d'évolution que les femmes qui, elles, beaucoup plus intelligentes que nous, avaient depuis longtemps compris où se situaient les véritables valeurs, en quoi consistaient les vraies richesses, à savoir: Qu'il était possible de s'épanouïr et de trouver passion et excitation au sein d'une famille unie et aimante... et que de dissocier Amour et Passion, Vie de Famille et Vie d'Aventures, était la pire chose à faire !

Quelle amère déception que de réaliser que cette foutue "sagesse" que j'attribuais à mes arrières grand-mères, grand-mères et ma mère n'était, en fait, qu'elles n'avaient pas le choix !

Quelle cuisante désolation que de constater que, maintenant que les femmes ont le choix, qu'elles choisissent d'être aussi connes que les hommes !

Donnons le cas typique: Une femme dans la trentaine dans une relation stable avec un conjoint et un (ou des) enfant(s) ... et qui fout tout en l'air pour courir après des chimères.

Exactement comme un con d'homme qui vit sa fameuse "Crise de la quarantaine" !

Si vous n'avez pas remarqué une augmentation radicale de ce genre de situations depuis les quelques dernières années, vous êtes soit aveugles, soit de mauvaise foi.

Ouf! C'est dit et ça fait du bien...

Mais, c'est pas ça qui me dégoûte aujourd'hui. Non, ce phénomène me dégoûtait avant, lorsque je souffrais de l'abandon et de la déception de mes rêves et illusions brisés...

Depuis ce temps, j'en suis venu à accepter avec une certaine sérénité plusieurs choses:
  • Que ce n'était pas la faute des femmes si je les avait mis sur un piedestal ;
  • Que c'était mieux pour notre rapprochement que de réaliser que Hommes et Femmes étaient beaucoup plus similaires qu'ils n'étaient différents ;
  • Que ce phénomène était tout à fait compréhensible: Que bon nombre de femmes avaient grandi en observant leur mères qui avaient tout sacrifié pour "le bien de la famille"... souvent pour l'avantage d'un homme qui n'appréciait même pas leur sacrifice... et que la génération actuelle pensait "faire mieux" en refusant d'accepter de sacrifier quoi que ce soit dans la poursuite de leur épanouïssement ;
  • Qu'il était fort probable que, à la prochaine génération, l'on verrait un "retour du balancier" vers le centre, et, surtout ;
  • Qu'une des conséquences positives de ce phénomène forcerait les hommes à évoluer, eux aussi... exactement comme j'ai été forcé de le faire !

Non, ce n'est donc pas ce phénomène qui me dégoûte aujourd'hui. Quand je vois une femme tout foutre sa famille en l'air pour des motifs aussi futiles, je trouve ça aussi triste et déplorable que lorsque c'est un homme qui sacre femme et enfants là pour jouer après les fesses de sa jeune secrétaire...

Ce qui me dégoûte, c'est lorsque l'un ou l'autre, plutôt que d'accepter leur erreur, d'en tirer un enseignement et de progresser, cherchent plutôt à récupérer ce qu'ils ont perdus et, quand ils voient la chose comme impossible, "brassent d'la marde" et font du trouble dans le but de trouver un apaisement à leur désarroi.

C'est abject, comme comportement.

Mon copain souffre l'Enfer en ce moment... et il va sûrement se plier aux exigeances de Madame rien que pour épargner à leur fille le déchirement qu'elle vit en ce moment.

Et ça m'écoeures...