samedi 17 novembre 2007

Ma relation avec mon père...(Première Partie)

Cet après-midi, mes parents vont arriver chez-nous. Lady et moi les avons invités pour souper en l'honneur de l'anniversaire de mon père et ils vont aussi passer la nuit.

Comme à chaque fois que je m'apprête à faire face à mon père... je deviens nerveux !

J'ai 37 ans. Je suis moi-même père de deux enfants. Je suis physiquement en mesure de le défenestrer si je le voulais... Et, malgré ceci, son arrivée imminente me remplit d'appréhension comme si j'étais un petit enfant qui a commis une bêtise et qui est sur le point de se faire engueuler.

'Stie que ça me fait ch*** !

Pour bien comprendre la situation, un bref historique s'impose...

Mon père est né en Hongrie juste avant la Deuxième Guerre Mondiale. À cette époque, la Hongrie est un petit pays faible qui ne s'est jamais remis de la chute de l'Empire Austro-Hongrois de la Première Guerre. Ce fut donc un des premiers pays annexés par l'Allemagne d'Hitler.

Mes grands-parents, sans êtres riches, sont tout de même aisés. Mon grand-père est un tailleur qui a réussi à décrocher le contrat de fabriquer les uniformes des officiers de l'Armée Hongroise. Ils sont une des rares familles qui possèdent une résidence principale en ville ET un chalet à la campagne.

Lorsque la Guerre éclate, la conscription a tôt fait d'être déclarée en Hongrie et ces derniers sont forcés à servir les Forces de l'Axe (les Alliés de l'Allemagne). Les espions de la Gestapo sont partout et tout le monde comprends qu'il est très dangeureux, voire suicidaire, d'opposer le Parti Nazi.

Mon grand-père utilise les nombreux contacts qu'il a réussi à cultiver et devient lui-même officier de l'Armée Hongroise. Ce statut lui permet de s'assurer que sa famille sera bien traitée en son abscence.

La famile de mon père est constituée d'une façon assez intéressante: À trois reprises, ma grand-mère a accouché d'abord d'un garçon et ensuite d'une fille à un an d'intervalle. Entre chaque "paire" d'enfants, il y a un décalage d'environs cinq ans. Il y a donc un total de trois garçons et de trois filles.

Mon père a fait partie de la "dernière batch". C'est le plus jeune des fils et l'avant-dernier de la famille.

Ma grand-mère déménage donc ses six enfants à leur chalet à campagne afin d'éviter les bombardements qui commencent à pleuvoir à Budapest. Aussi, il est plus facile de se nourrir à la campagne qu'en ville. La famille survit tant bien que mal mais le fils aîné donne du fil à retordre...

Ce dernier a 18 ans et est tombé amoureux d'une fille que ma grand-mère désapprouve totalement. Elle s'oppose à son mariage et mon oncle, par dépit, va s'enrôler dans l'Armée en cachette!

Lorsque mon grand-père apprends la nouvelle, il sait déjà que l'Axe va perdre et cherche désespérément à faire expulser son fils de l'Armée. Lorsque ses efforts échouent, il tire des ficelles et réussit à ce que mon oncle devienne le chauffeur attitré de sa Jeep. Au moins, il pourra garder un oeil sur lui.

LA guerre continue à faire rage et les Russes avancent inexorablement vers la Hongrie. Mon grand-père et mon oncle sont assignés à ce front et tentent vainement de repousser l'ennemi.

En arrière des lignes, l'ennemi bombarde de plus en plus. Les habitants du village où se trouvent mon père doivent être évacués en train.

Ce train est éventuellement bombardé et les nouvelles qui parviennent à mon grand-père sont qu'il n'y a pas de survivants.

Dans sa tranchée, mon grand-père se retourne vers son fils aîné, le regarde dans les yeux et lui dit:

"Je suis désolé, mon fils, mais, à partir de maintenant, tu vas devoir te débrouiller seul."

Il s'élance alors hors de la tranchée et fonce, seul, vers les Russes...

(À suivre si ce post génère un quelconque intérêt... ;-) )

8 commentaires:

Sur ma route a dit…

Ben là !!! Si t'écris pas la suite, je book le prochain vol pour Mtl !!! LOL

Aweye !!!

Anonyme a dit…

Comment? T'arrête là? Allo?! ALLOOOOOOOOO!!!

Shu proche moé, t'as intérêt à écrire le reste si tu veux pas avoir de la visite un samedi soir qui arrive avec une douze pour entendre la suite de vive voix!

;-)

T'as du talent Sailor...

Sailor a dit…

LOLL !

Mimi ! Ta présence ferait tellement plaisir à Lady que je prendrai volontiers le coup de pied au c*** que tu me réserverais pour refuser de raconter la suite de cette histoire.

Quant à toi, JF, ton chantage n'est guère plus efficace: J'ai jamais viré personne de bord qui se pointait chez-moi avec de la bière !!! Incidemment, on serait dûs. J'ai SOUÈF !

;-)

Sur ma route a dit…

Ne-non Sailor... j'pense que Ghost a fait un erreur de syntaxe là ... Je pense qu'il voulait dire "UN" douze !! Dans l'genre... calibre douze !!! LOL !!!

Tk, prenez-en une à ma santé si jamais vous vous réunissez autour d'"UNE" douze !!!

J'attends la suite là ... !

Anonyme a dit…

Naaaaaa! Shu peace and Love...

Chantal a dit…

intrigant comme histoire je vais lire la suite.

Karla a dit…

Tant qu'a moi, t'avais pas besoin d'écrire a suivre pour que je frequente ton blogue!!!

Belle histoire...pour un ex soldat!!!

Pur bonheur a dit…

C'est pour quand, la suite???