Passion et Sensualité

Ce qui me motive à aborder ce sujet, c'est ce post que j'ai lu sur le blogue de Mère Indigne.

Bon! Je vous l'avoues, lire ça m'a choqué ! Ça m'a ramené tout pleins de "flash-backs" sur ce que j'avais vécu.

Le post en question, pour ceux qui n'auraient pas envie de s'en taper la lecture (et des 159 commentaires (au moment d'écrire ces lignes) qui ont suivi), parle du sexe après l'accouchement.

Je présume que Mère Indigne, comme auteure qui possède un vaste lectorat qu'elle cherche à satisfaire, "beurre épais" dans sa façon de s'exprimer. Mais, Shit! elle a vraiment pas fait dans la dentelle !

La vérité qui fait mal, messieurs (et mesdames qui n’ont pas
d’enfant), est la suivante: après avoir accouché, non seulement on n’a pas le goût d’avoir du sexe, mais on n’a même pas le goût de se demander si, oui ou non, on a le goût d’avoir du sexe.

La vérité qui tue, c’est qu’on ne veut tout simplement pas
y penser.

(...)

Et pour les nymphomanes perverses qui veulent du sexe
immédiatement (c’est-à-dire moins de six mois) après l’accouchement, allez former un club...

Bon! Je ne suis pas intervenu là-bas. Primo, dans les 159 interventions, il y a eu amplement de dissentions. Secundo, c'est SON blogue... c'est donc son show à elle. La raison d'être de son blogue, son sujet principal, c'est de raconter la vie à partir du point de vue d'une femme qui vit sa maternité.

La raison d'être de MON blogue, c'est d'explorer la vie sous le point de vue d'un homme.

Oh! Il y a baucoup à apprendre en lisant le blogue de Mère Indigne, particulièrement dans ce post précis. Ça permets de comprendre bien des choses sur l'état libidineux de la femme post-accouchement: Les douleurs, la fatigue, le stress, l'impact des transformations physiques, etc...

Que la libido de beaucoup de femmes soit au point mort suite à l'accouchement est, selon moi, tout à fait compréhensible et, selon moi toujours, un homme qui serait incapable de comprendre cet état et de mettre ses désirs de côté pendant cette période est un horrible égoïste.

Là où je m'insurge, par contre, c'est lorsque certaines femmes sombrent aussi dans l'égoïsme abject en adoptant la philosophie de "Maintenant que je suis mère, laisse-moi tranquille avec tes petits besoins charnels. J'te laisserai savoir quand ça va me tenter. d'ici là, fais-toé un noeud dedans!".

"W.W.T!" comme dirait mon ami Jocelyn (pour "Woh! Woh! Tabarnak!")

C'est pas mieux, ça! Il y a là un principe de respect mutuel de base essentiel au couple. S'il est normal que quelqu'un comprenne et acceptes que la libido du (de la) conjoint(e) est au point mort pour une raison ou une autre, il est impératif que le (la) conjoint(e) acceptes et respectes l'existence du désir de l'autre.

En clair, avoir la libido à zéro n'est PAS une justification pour considérer la libido de l'autre comme superficielle ou, pire, comme perverse !

J'ai vécu ça, me sentir coupable d'éprouver du désir de passion envers une femme qui ne me désirait pas. J'ai connu ce sentiment horrible, celui de se faire considérer comme un dégoûtant violeur potentiel, suite à une simple marque d'affection.

J'vais m'approprier de l'expression de Jocelyn et la modifier un peu: "P.J.T!" (pour "Plus Jamais! Tabarnak!")

Pour ceux qui me liraient pour la première fois, je m'explique...

Je me suis fait royalement baiser, dans ma première véritable relation, en considérant que la baisse de passion au sein du couple comme étant "normale". On pourrait presque considérer celà comme un traumatisme.

J'ai passé des années auprès d'une femme dont la libido était au point mort, à être patient à sa demande, à attendre que les choses s'améliorent. Mais je n'aurais pas dû: Dans mon cas, l'abscence de passion était représentative de l'abscence d'Amour.

Quand la libido de Madame lui est revenue, c'était pour quelqu'un d'autre ! Et, même quand ça a "floppé" avec cet homme précis, sa passion retrouvée a été dédiée à un autre que moi, mon ex-meileur ami en l'occurence!

Je ne crois pas qu'aucun lecteur ne pourrait me blâmer, donc, d'être resté avec au moins une séquelle de cette expérience.

Oui, je l'avoue, j'associe aujourd'hui "Amour de couple véritable" avec "Passion sensuelle".

Évidemment, moi, je ne considères pas cette association comme étant une "séquelle d'un traumatisme". Je considère plutôt la chose comme étant un "apprentissage suite à une expérience de vie".

Quand on y pense un peu, même si ça serait une "séquelle", ça pourrait être pire. Je pourrais être un paranoïaque posessif, convaincu de l'infidélité petentielle de ma nouvelle conjointe. Je pourrais aussi tomber en panique totale lors de ces occasions où la fatigue et le stress de ma conjointe lui cause une baisse de libido. Or, ce n'est pas le cas.

Ma "séquelle", c'est d'accorder une importance beaucoup plus grande qu'avant à la Passion et à la Sensualité... non seulement dans mon couple, mais dans TOUT ce que je fais. Ça s'apparente à la rage de vivre qu'éprouve celui qui a frôlé la mort de près suite à une maladie ou un accident. Pourquoi il faut vivre une expérience traumatisante quelconque pour saisir l'importance de mordre dans la vie à pleines dents ? Ça me dépasse !

C'est pourquoi je trouve épouvantablement triste d'observer des gens qui tentent de justifier leur baisse de Sensualité et de Passion comme étant "normale". Elle est compréhensible. Elle est "acceptable" dans certains cas de fatigue et de stress (et avoir accouché récemment se qualifie sans problème!)

Mais cette situation n'est pas "normale" ! Elle se doit d'être temporaire et d'être considérée comme telle !

M'enfin... L'avenir me confirmera un jour si j'ai raison d'accorder autant d'importance à la Passion et à la Sensualité dans ma vie.

En attendant, laissez-moi vous confirmer le plaisir et le bien-être que je vis en étant quelqu'un de Passionné et Sensuel... et de partager ma vie avec quelqu'un d'aussi Passionnée et Sensuelle que moi ! ;-)