dimanche 18 novembre 2007
Mon père (2ème partie)
Mon grand-père n'a évidemment pas survécu à son suicide assisté par les Russes. Lui aussi, j'ai essayé de le comprendre sans le juger.
Depuis des années, il avait été forcé de se battre, à endurer les horreurs de la guerre, pour une cause en laquelle il ne croyait même pas, cause qu'il savait d'ailleurs perdu d'avance.
Lorsqu'il a cru sa famille décimée dans le bombardement de ce train, a-t'il éprouvé un profond désespoir ? Un certain sentiment de libération ?
Toujours en est-il que le concept même de me suicider sous les yeux de mon fils aîné, même de façon pseudo-héroïque, m'a toujours laissé un goût amer dans la bouche...
Bon! Je n'ai pas connu cet homme. Je n'ai aucune idée de ce qui a bien pu lui traverser l'esprit lorsqu'il a pris la décision fatidique de sortir de sa tranchée.
Mon oncle a été capturé lors de cette bataille et fait prisonnier de guerre. Ce n'est qu'après l'Armistice, lorsqu'il a été libéré, qu'il a appris la vérité: Lors d'un arrêt à une gare, tous les civils ont été transférés dans un autre train. Celui qui a été bombardé ne transportait que du personnel militaire ! La famille était saine et sauve !
Mais elle était dispersée...
Les réfugiés hongrois avaient été transportés en Allemagne et ma grand-mère n'a eu d'autre choix que de placer tous ses enfants dans des familles d'acceuil temporaires. Ces familles ne pouvant qu'acceuillir un nombre limité d'enfants, mon père, 6 ans à l'époque, fut placé avec sa plus jeune soeur chez une de leurs tantes, soeur de mon grand-père.
Deux évènement qui n'ont pu être autre-chose que traumatisants pour mon père sont survenus pendant cette période.
Le premier évènement fut lorsqu'une photo fut donnée à mon père. Après l'avoir examinée, mon père dit à sa tante:
"C'est drôle... Je ne reconnaît ni l'emplacement, ni les gens qui sont autour de moi sur cette photo..."
Sa tante éclata alors en sanglots. Confus, il lui demanda pourquoi elle pleurait.
"Ce n'est pas toi sur cette photo. C'est ton père lorsqu'il avait ton âge. S'il pouvait voir à quel point tu lui ressembles, il n'aurait plus de doute sur sa paternité... !"
Et Vlan! C'est ainsi que mon père, à six ans, apprends que mon grand-père est mort en croyant que son fils n'était pas vraiment de lui.
J'sais pas ce qu'ils connaissaient de la psychologie infantile en Allemagne en 1945... mais c'était pas fort ! Mon père avait 65 ans lorsqu'il m'a raconté cette histoire pour la première fois et ses yeux se sont remplis pleins d'eau... Me semble qu'il aurait pu vivre sa vie en ignorant ce détail!
Si je vais en Allemagne un jour, je retrace cette tante en question et je vais aller pisser sur sa tombe !
L'autre évènement marquant fut lorsque ma grand-mère est revenue la première fois. La guerre était finie et elle avait trouvé un endroit où s'établir. Le problème était évidemment les conditions de pauvreté abjecte dans laquelle elle vivait.
Pour pallier à cet état de fait, elle n'a eu d'autres choix que de rapatier ses enfants graduellement. D'abord les aînés qui pouvaient l'aider et ensuite les filles en priorité. Lorsqu'elle est repartie, elle n'a ramené que sa fille, laissant mon père complètement seul dans cette famile d'acceuil.
C'est logique et compréhensible comme stratégie.
Cependant, on peut aisément imaginer comment un petit garçon de six ans peut se sentir lorsqu'il réalise qu'il est le dernier que sa mère viendrait ramener au bercail.
(À suivre...)
samedi 17 novembre 2007
Ma relation avec mon père...(Première Partie)
Comme à chaque fois que je m'apprête à faire face à mon père... je deviens nerveux !
J'ai 37 ans. Je suis moi-même père de deux enfants. Je suis physiquement en mesure de le défenestrer si je le voulais... Et, malgré ceci, son arrivée imminente me remplit d'appréhension comme si j'étais un petit enfant qui a commis une bêtise et qui est sur le point de se faire engueuler.
'Stie que ça me fait ch*** !
Pour bien comprendre la situation, un bref historique s'impose...
Mon père est né en Hongrie juste avant la Deuxième Guerre Mondiale. À cette époque, la Hongrie est un petit pays faible qui ne s'est jamais remis de la chute de l'Empire Austro-Hongrois de la Première Guerre. Ce fut donc un des premiers pays annexés par l'Allemagne d'Hitler.
Mes grands-parents, sans êtres riches, sont tout de même aisés. Mon grand-père est un tailleur qui a réussi à décrocher le contrat de fabriquer les uniformes des officiers de l'Armée Hongroise. Ils sont une des rares familles qui possèdent une résidence principale en ville ET un chalet à la campagne.
Lorsque la Guerre éclate, la conscription a tôt fait d'être déclarée en Hongrie et ces derniers sont forcés à servir les Forces de l'Axe (les Alliés de l'Allemagne). Les espions de la Gestapo sont partout et tout le monde comprends qu'il est très dangeureux, voire suicidaire, d'opposer le Parti Nazi.
Mon grand-père utilise les nombreux contacts qu'il a réussi à cultiver et devient lui-même officier de l'Armée Hongroise. Ce statut lui permet de s'assurer que sa famille sera bien traitée en son abscence.
La famile de mon père est constituée d'une façon assez intéressante: À trois reprises, ma grand-mère a accouché d'abord d'un garçon et ensuite d'une fille à un an d'intervalle. Entre chaque "paire" d'enfants, il y a un décalage d'environs cinq ans. Il y a donc un total de trois garçons et de trois filles.
Mon père a fait partie de la "dernière batch". C'est le plus jeune des fils et l'avant-dernier de la famille.
Ma grand-mère déménage donc ses six enfants à leur chalet à campagne afin d'éviter les bombardements qui commencent à pleuvoir à Budapest. Aussi, il est plus facile de se nourrir à la campagne qu'en ville. La famille survit tant bien que mal mais le fils aîné donne du fil à retordre...
Ce dernier a 18 ans et est tombé amoureux d'une fille que ma grand-mère désapprouve totalement. Elle s'oppose à son mariage et mon oncle, par dépit, va s'enrôler dans l'Armée en cachette!
Lorsque mon grand-père apprends la nouvelle, il sait déjà que l'Axe va perdre et cherche désespérément à faire expulser son fils de l'Armée. Lorsque ses efforts échouent, il tire des ficelles et réussit à ce que mon oncle devienne le chauffeur attitré de sa Jeep. Au moins, il pourra garder un oeil sur lui.
LA guerre continue à faire rage et les Russes avancent inexorablement vers la Hongrie. Mon grand-père et mon oncle sont assignés à ce front et tentent vainement de repousser l'ennemi.
En arrière des lignes, l'ennemi bombarde de plus en plus. Les habitants du village où se trouvent mon père doivent être évacués en train.
Ce train est éventuellement bombardé et les nouvelles qui parviennent à mon grand-père sont qu'il n'y a pas de survivants.
Dans sa tranchée, mon grand-père se retourne vers son fils aîné, le regarde dans les yeux et lui dit:
"Je suis désolé, mon fils, mais, à partir de maintenant, tu vas devoir te débrouiller seul."
Il s'élance alors hors de la tranchée et fonce, seul, vers les Russes...
(À suivre si ce post génère un quelconque intérêt... ;-) )
samedi 10 novembre 2007
Comment savoir si c'est LA bonne ?
Je ne parle pas ici d'amis intimes. Je fais plutôt allusion à des collègues de travail ou, de mes employés. Cette semaine, ce fut un de mes fournisseurs qui, vers la fin d'un de nos dîners d'affaires, me posa une question qui semblait le troubler.
Ce jeune ingénieur de 28 ans, représentant d'une compagnie bien établie, arrive à une croisée de chemins dans sa vie...
Les lectrices seront sans doute surprises (agréablement!) d'apprendre que les hommes aussi arrivent à un point de leur vies où ils désirent rencontrer leur Grand Amour et fonder une famille stable. Évidemment, ce genre de pensées leur fait peur.
Après m'avoir expliqué ce désir naissant chez lui, il me demanda LA grande question:
"Comment puis-je savoir quand j'ai trouvé LA bonne personne pour moi ?"
J'ai souri à cette question car, sans avoir la prétention d'être un grand sage, je savais comment y répondre.
"C'est assez simple (Yeah! Right!)... Tout ce que tu as a faire, c'est de te poser trois questions. Si tu peux répondre "Oui!" à ces questions, t'as trouvé la bonne."
"Quelle questions ?"
"Question no. 1: Ai-je envie de cette personne ?"
Ça, c'est la question la plus facile à répondre. Malheureusement, trop de gens confondent désir et amour et oublient les deux autres questions fondementales. Cependant, je crois qu'il faut absolument que la réponse soit "Oui!" à cette question quand notre dimension sexuelle revêt une quelconque importance pour nous.
"Question no. 2: Ai-je envie d'être avec cette personne ?"
Oups! Ça se complique un peu...
Quand notre intérêt pour une personne décroît substanciellement dès que nos désirs sexuels sont satisfaits, il y a un problème.
Il faut plus que juste "être bien" ou "être confortable" avec quelqu'un en-dehors du lit. Il faut que cette personne nous stimule. Il faut que l'on ait du plaisir à partager du temps ensemble. Il faut avoir le goût de jouer ensemble, de faire des activités communes, de pouvoir avoir des conversations fascinantes avec cette personne.
Lady vous a parlé de notre "5 à 7" de la semaine dernière avec mes collègues de travail. Ce qu'elle a oublié de vous mentionner, c'est que, de la trentaine de personnes de notre groupe, il n'y avait que deux conjointes.
"Normal!", penserez-vous. "Un party de bureau, c'est comme ça!"
Ah oui ? Et pourquoi donc ?
Je demeure toujours un peu ahuri d'entendre parler mes collègues lorsqu'ils planifient un "5 à 7". Ils parlent en terme de "air-lousse" et d'opportunité de se sauver de l'obligation de retourner à la maison. Même les femmes !
Eh bien, pas moi ! Je ne comprends tout simplement pas cette mentalité. Ce vendredi-là, j'ai eu du "fun" avant que Lady n'arrive... et j'ai eu encore plus de "fun" après son arrivée. La présence de ma conjointe est une "valeur ajoutée" à toutes situations sociales.
Ça n'exclut pas la possibilité d'avoir des intérêts qui ne sont pas partagés et de pouvoir en jouir chacun de son côté...
Et la dernière question:
"Question no. 3: Ai-je envie de construire avec cette personne ?"
Dans la vie, la majorité des gens se donnent des objectifs à atteindre et des projets à réaliser. Là, il faut se demander si on a envie de s'unir pour réaliser un projet commun et de travailler ensemble pour atteindre des objectifs communs.
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Ces trois questions ne sont pas de moi. Je les ai lues à l'époque que je fréquentais le Courrier du Coeur de RéseauContact. Peut-être ne sont-elles pas pour tout le monde...
En tout cas, pour moi, c'est ça ! ;-)
samedi 3 novembre 2007
Mes fils sont déjà bons à marier !!!
Les mardis soirs, lorsque mes fils sont avec moi, sont habituellement nos soirées "DVD & Pizza". Mardi dernier, le film était évidemment "Spider-Man III" qui venait de sortir.
Dans une des scènes du film, la ville de New-York organise une parade en l'honneur de Spider-Man et ce dernier devait se faire remettre les clés de la Ville par la fille du commissaire de police, une plantureuse blonde.
Spider-Man arrive et, enivré par le succès, il décide d'épater la galerie en partageant un baiser avec la blonde en question.
Or, la fiancée de Spider-Man est dans la foule et témoin de cette scène...
Mon aîné s'exclame: "Mais !!??? Kossé qu'y fait-là !!!???"
Et mon cadet de renchérir: "Y'est dans le caca, hein, papa ?"
J'ai éclaté de rire! 7 ans et 9 ans, et ils réalisaient déjà pleinement un des principes premiers d'une relation de couple. J'ai répondu:
- Oui, mon grand. Spider-Man est en effet dans le caca jusqu'au cou !
jeudi 14 juin 2007
Le demi-frère de mes fils.
Je sais, ça fait un bail que je n'ai pas "bloggué". Mais là, j'ai un sujet passablement "croustillant" à partager avec vous.
En début de semaine, j'ai eu une conversation téléphonique avec mon "ex" pour régler les détails de notre horaire de garde des enfants pendant les vacances scolaires, notre "une semaine sur deux" ne tenant pas la route pendant cette période. La conversation terminée, je m'appêtais à raccrocher lorsqu'elle dit:
"Euh! J'aurais quelque-chose à te demander... Quelque-chose dont ça fait longtemps que je voulais te parler..."
Uh-oh ! J'aime pas ça. Que va-t'elle vouloir maintenant ? Elle continua:
"J'aimerais savoir si, advenant que "C." et moi mourrions tous les deux, tu accepterais de devenir le tuteur de "D." ?"
QUOI !!??!! De kossé ? Qu'ai-je ouï ? What the fuck, over ?
"D.", vous l'aurez compris, est son plus jeune fils (9 mois maintenant) et ceux qui m'ont déjà lu se souviendront que "C." est mon ancien meilleur ami.
Pas besoin de retomber dans la description des détails du maëlstrom émotif qu'une telle situation m'avait causé à l'époque, les "posts" précédents s'en chargent. Pour les nouveaux lecteurs de mon blogue, contentons-nous de dire que ça été éprouvé comme une double trahison qui m'a pris un bon trois ans à m'en remettre.
Et encore! On se comprends que, malgré tout le cheminement que l'on peut faire pour essayer d'atteindre le pardon, il faut avoir un profil psychologique assez particulier ou une capacité spirituelle frôlant la sainteté pour "se remettre" complètement d'une telle expérience.
Le commun des mortels, dont je suis, gardera toujours un souvenir de la douleur éprouvée et, en conséquence, je ne crois pas que je ne pourrai jamais complètement laisser aller les vestiges du ressentiment qui m'habite encore à leur égard.
Connaissant ceci, vous comprendrez aisément que ma première réaction a été un "Non!" catégorique, retentissant et bien senti. Ça a même été accompagné par une bonne dose de colère, mon ressentiment bouillonnant momentanément à la surface.
Initialement, j'étais outré. Pourquoi voudrais-je vivre en permanence avec la représentation vivante de leur trahison à mon égard ?
Ahhhh! Parce-que c'est bien là la vraie nature du problème. Cet enfant, malgré toute son innocence, porte sur ses petites épaules tout le poids des "péchés" de ses parents à mon endroit.
Égo, quand tu nous tiens...
Car oui, c'est rien qu'une question d'Égo, encore une fois.
C'est curieux, complexe et très paradoxal. À sa naissance, j'étais soulagé de voir ce dernier lien avec mon "ex" être sevré. Dans mon esprit, ça me libérait entièrement de mon "ex". Libre enfin d'en aimer une autre complètement et entièrement. De bâtir ma véritable relation d'amour avec ma véritable Âme Soeur.
Cet enfant a symbolisé le "dernier clou dans le cerceuil" de ce qui a été la relation avec mon "ex". À sa naissance, le dernier "lien priviliégé", celui où faute d'être quoi que ce soit d'autre, j'étais au moins "le père de ses enfants", a été rompu.
Parrallèlement, en faisant cet enfant avec un autre, mon "ex" se trouvait de facto "rétrogradée" de "mère de mes enfants" à "matrice".
Le premier à une connotation poétique et émotive.
Le deuxième, non. Pfffuittt! Plus rien.
Parfait ! I'm free !
C'est con, hein ? ;-) Faites-vous en pas, j'le sais ! :-p
Vous comprendrez que rien de tout ceci n'a été conscientisé jusqu'à ce que je sois confronté à sa demande de devenir le tuteur de cet enfant. Sa demande m'a forcé à réfléchir sur le sentiment de colère que ça a généré en moi. Jusque-là, c'était purement vécu et éprouvé sans être compris.
Lorsque j'ai discuté de ce sujet avec mon amour d'aujourd'hui, Lady Marian, j'ai été très surpris de sa réaction. Normalement, lorsqu'il est question de mon "ex", c'est pas jojo.
Mais là, elle m'a prouvé, une fois de plus, la véritable raison qui fait d'elle ma véritable Âme Soeur: Une beauté intérieure qui rivalise aisément avec sa beauté extérieure.
Elle m'a simplement demandé si, advenant que mon "ex" et son conjoint trouveraient tous les deux la mort dans un accident quelconque, j'étais véritablement capable de rejeter cet enfant et de le séparer des derniers membres de sa famille qui lui resteraient: Ses frères. Mes fils.
Non. Moralement, j'en serais incapable. Aussi, mes fils aussi auraient assurément besoin de leur demi-frère pour se consoler de la perte de leur mère.
Et ma conjointe, que Dieu bénisse son grand coeur, venait de me signifier qu'elle me supporterait là-dedans. Hé que je l'aime.
Il me restait à déterminer si le ressentiment que je porte toujours à l'endroit de ses parents survivrait leur mort. Si c'était le cas, je ne pourrais pas prendre cet enfant en charge. Il ne mériterait pas d'avoir un tuteur qui lui en voudrait pour une faute qu'il n'a pas commise.
La réponse à ce questionnement a été "Non!". J'ai beau avoir une blessure à l'Égo, il n'est pas fragile à ce point. Si je maintiens toujours ce ressentiment à l'égard de mon "ex" et de son conjoint, c'est pour un peu plus qu'une simple question d'Égo: C'est aussi un mécanisme d'auto-protection.
Ces deux personnes, par leur égoïsme, m'ont utilisé et trahi. Ce ne sont pas des monstres... mais ce sont définitivement la sorte de personnes que je cherche soigneusement à éviter aujourd'hui. N'ayant pas reparlé à "C." depuis les évènements, je n'ai aucune idée s'il regrette le tort qu'il m'a fait. En tout cas, il n'a jamais fait d'efforts pour me contacter et chercher à apaiser sa conscience.
Pas nécessairement une mauvaise chose... Je suis de ceux qui croient que, dans certains cas, chercher à s'excuser auprès de quelqu'un à qui on a commis un tort irréparable afin d'apaiser sa conscience est aussi égoïste que la faute elle-même.
Quant à mon "ex", je sais que ses sentiments de culpabilité ne se portent qu'à l'égard des enfants... pour avoir "cassé" leur noyau familial. À mon égard, rien du tout.
Après mûre réflexion, j'en suis arrivé à la conclusion que mon ressentiment n'aura plus raison d'exister à leur mort et que cet enfant ne sera plus "le fils de mon "ex" et de "C." " mais plutôt "le demi-frère de mes fils", tout simplement.
Mercredi, lors d'une conversation "follow-up" pour finaliser les derniers détails laissés en suspends lundi, mon "ex" m'a relancé. Elle et son conjoint rencontrerons bientôt un notaire pour rédiger leur dernières volontés.
J'ai donc accepté. Dans l'éventualité peu probable mais non impossible de leur décès, j'accepterai de prendre cet enfant sous mon toit et de lui prodiguer tous les soins nécessaires...moyennant certaines conditions, par contre.
Ma priorité première demeure le bien-être de mes fils. Si la présence de cet enfant contribue à ce bien-être, c'est O.K. Par contre, si je m'apperçoit qu'elle leur nuirait, je ne ferai pas de l'acharnement thérapeutique: J'aurai vite fait de refiler cet enfant à ses grands-parents paternels ou maternels.
Quoi qu'il en soit, je me passerais volontiers de devoir vivre avec cette obligation et ses responsabilités additionelles. Sans compter les emmerdements qui viennent avec. Aussi, mon "ex" est bien avisée:
"Arrangez-vous que ça n'arrive pas. Sinon, je vous déterre tous les deux rien que pour vous botter le cul!"
mardi 20 mars 2007
Le beau risque...
J'ai déjà écrit que la façon la plus significative dont j'ai été affecté par mon expérience de divorce... ce que je considères aujourd'hui comme étant une de mes plus grande forces... a été de me rendre beaucoup plus conscient.
Entre autre-choses, je suis aujourd'hui beaucoup plus conscient des impacts et des conséquences possibles de mes paroles, de mes gestes et de mes choix. Être conscient de ces choses n'a pas que des bons côtés !
Être conscient, c'est aussi être capable de prévoir les "scénarios-catastrophe". Utile afin de les éviter, me direz-vous avec raison. Ouais... mais conditionellement à réussir à maîtriser la peur, les craintes et les incertitudes qu'engendre une telle visualisation des "scénarios-catastrophe" !
J'ai d'abord eu à vaincre les peurs que j'avais envers les impacts qu'auraient un autre échec amoureux sur moi. Mon expérience précédente m'avait été si pénible, si douloureuse, que j'étais plus-que-réticent à prendre un tel risque à nouveau.
Puis, quand je me suis senti personellement prêt à prendre un tel risque, j'ai été saisi par une toute autre série d'inquétudes: Quel impact aurait un autre échec amoureux dans ma vie sur mes enfants ?
Je me suis même questionné s'il n'était pas égoïste de ma part de leur imposer un tel risque. Après tout, nous n'étions pas si mal lorsque nous n'étions que tous les trois. Ils avaient une mère, donc déjà une présence féminine constante dans leur vies. Aussi, ils avaient aussi un exemple de vie de couple sous les yeux, leur mère cohabitant avec un conjoint. Avec moi comme père monoparental, dans le cadre d'une famille qui ne serait composée que de nous trois seulement, je pouvais les exposer à autre-chose...
"Autre-chose"... Ouais! Mais quoi ?
Bon! Il y a bien certains points positifs à la vie de célibataire. Une certaine liberté, entre-autres. Un sentiment d'indépendance, aussi.
Quand mon ex-épouse m'a quitté, j'ai été obligé de trouver un tout autre sens à ma vie que ceux que j'avais avant. Avant, j'étais principalement trois choses:
- Père de famille ;
- Conjoint, et ;
- Professionnel dans mon domaine.
C'étaient mes seules véritables dimensions. Quand je me suis retrouvé complètement seul pour la première fois, j'étais complètement désemparé. Quand les enfants étaient avec moi, j'étais, au moins, "complet au 2/3". Mais, mes semaines sans enfants, il ne me restait plus que ma job.
C'était tellement pathétique de me voir aller ces premières semaines après le départ de mon "ex", lors de mes semaines "impères"... "Penses à toi! Trouves des choses qui te feraient plaisir et va les faire!" avais-je lu dans des bouquins de psychologie.
Rien à faire, au début... La seule chose qui m'aurait fait plaisir à ce moment, lorsque mon travail était terminé, ça aurait été de retourner auprès de ma famille, avec ma femme et mes enfants...
Ça a pris du temps... mais j'ai éventuellement commencé à me développer une autre dimension. À découvrir qui j'étais lorsque seul.
Tout ça pour dire que c'était le genre de choses que je pouvais enseigner à mes fils aussi, au lieu d'une "personnalité à trois dimensions" comme j'aurais eue si leur mère ne m'aurait pas quitté.
Mes craintes de me lancer dans ma relation avec Lady, en ce qui concerne mes enfants, étaient donc en deux parties distinctes: D'une part, j'avais peur qu'ils souffrent s'ils se mettaient à l'aimer et, qu'un jour, on venait à se séparer. L'autre part, c'était que je craignais redevenir ce personnage "à trois dimensions" que j'étais et de leur offrir ceci comme exemple masculin.
Dans mes réflexions, je suis arrivé à la conclusion que le jeu en valait définitivement la chandelle et ce, pour trois raisons principales.
D'abord, j'aimais (et j'aime toujours!) Lady. Elle me rends beaucoup plus heureux que je ne pouvais y parvenir seul. Inutile donc de mettre trop d'emphase sur les bénéfices pour un enfant d'avoir un parent heureux ;
Ensuite, la dimension que mon célibat forcé m'a fait développer, c'est celle de qui j'étais, moi, personellement. En l'abscence d'une conjointe, je n'étais donc toujours qu'un personnage "à trois dimensions". En étant le modèle masculin principal dans la vie de mes fils, si je restais seul, je les privais donc d'un modèle de "conjoint". Dans ma relation avec Lady, j'ai réussi à maintenir ma dimension personelle tout en redécouvrant ma dimension "conjoint". C'est, je trouve, un excellent exemple pour mes fils. Je suis maintenant un personnage "à quatre dimensions".
La troisième raison (et non la moindre), c'est que Lady représente une personne de plus dans leur vies pour les aimer et qu'ils peuvent aimer en retour. Pas négligeable, ça! Lady, par sa situation, peut leur offrir des choses que ni moi, ni leur mère, pouvons leur offrir... particulièrement plus tard, lorsqu'ils seront devenus des ados qui chercheront, à leur façon (quelle qu'elle soit), à se rebeller contre leur parents. L'Amour dénué "d'autorité parentale formelle" qui les unit pourra faire d'elle une personne vers qui ils peuvent parler et se confier plus... librement.
Ça a d'aillieurs déjà commencé ! ;-)
Alors, oui, il y a des risques...
Mais ce sont de beaux risques !
dimanche 18 mars 2007
60% des efforts pour 90% des résultats
"60% des efforts pour 90% des résultats" est le plus bel exemple pour illustrer notre profonde incompatibilité. C'était la philosophie de travail qu'il voulait que j'applique dans mon travail.
Or, il m'était humainement impossible d'être plus en désaccord avec cette philosophie de travail.
Mon "boss", voulant pouvoir montrer au Tyran qu'il avait l'énergie et la "drive" nécessaire pour faire progresser un grand nombre de dossiers, considérait que nous étions trop lents dans l'éxécution de notre travail. Tout comme le Tyran, il n'avait qu'une date pour tout échéancier dans ses exigeances: Hier !
Vous auriez dû me voir sursauter lorsqu'il m'a énoncé cette philosophie de travail et ordonné de l'appliquer lors d'un meeting entre lui et moi dans son bureau !
"M***", lui répondis-je. "Je comprends que cette philosophie soit appropriée pour une firme d'ingénierie qui possède un grand volume de projets. 90% des résultats est habituellement suffisant pour que la firme soit payée et qu'elle passe au projet suivant. Ce que tu ne sembles pas comprendre, c'est que nous sommes en expoitation. TU es maintenant en exploitation. Pas en construction. Et c'est là la plus grande frustration du groupe d'exploitation envers le groupe de construction: Le 10% des résultats qui manquent fait usuellement TOUTE la différence entre que ça marche ou que ça ne marche pas. Alors, trop souvent, le 40% des efforts qui n'a pas été fait par le groupe de construction, c'est NOUS qui devons se le taper !"
Je peux vous certifier que c'est pas mal partout pareil entre les groupes d'exploitation et les groupes de construction. C'est triste mais, en 20 ans de carrière, je n'ai pas encore pu voir des gens du groupe de construction qui avaient comme priorité de livrer un produit "parfait" aux clients et au groupe d'exploitation. Les priorités premières sont toujours les deux mêmes: Livrer selon l'échéance et à l'intérieur du budget.
Même les Chargés de Projets, pourtant souvent des employés de l'établissement où le tavail s'éxécute ont ces priorités. Une fois, j'ai même eu une Chargée de Projets qui m'a dit "J'ai assez hâte de te refiler ce projet pour que tu puisses le déboguer et que moi, je passe à autre-chose!"
S'il est pas mal garanti que mon ancien patron se tiendra très loin de moi et de l'endroit où je travaille aujourd'hui, je prévois qu'un jour, on se recroisera quand-même, par accident. À plus forte raison si je change éventuellement d'employeur et qu'on se perde de vue.
Je fantasme le voir arriver sur un projet dont je serai le client et le r'virer d'bord assez sec en disant:
"Désolé M****, mais moi, je cherche un ingénieur qui sera prêt à faire 100% des efforts pour me livrer 100% des résultats!"
samedi 17 mars 2007
Seagull Management
Ce post est pour me sortir la crotte que j'ai sur le coeur par rapport à mon ancienne job (désolé pour les Français européens qui me lisent. Ici, au Québec, "job" est accordé au féminin. J'ignore pourquoi!).
La dernière année que j'ai passée dans mon emploi précédent avait été un véritable Enfer !
J'oeuvre dans le domaine de l'opération et l'entretien de la mécanique du bâtiment et, même si cet emploi ne rencontre pas mes rêves d'adolescence (je ne vis pas les aventures d'un policier. Je n'ai pas la notoriété d'une vedette. Je n'ai pas l'argent d'un prospère homme d'affaires. Etc...), il n'en demeure pas moins que j'adores mon travail.
Ayant été formé par la Marine, j'en ai gardé la vision romantique qu'elle accordait au Département d'Ingénierie:
"The prelude to action is the work of the engine room department" (Amiral J.R. Jellicoe, 1916)
Cette phrase est immortalisée sur des plaques de bronze que l'on peut retrouver sur les murs extérieurs des écoles d'ingénierie des deux grandes bases Navales canadienne (Halifax et Esquimalt).
Sur un navire militaire, les mécaniciens de marine jouissent d'un statut particulier. Nobody fucks with a stoker.
L'ambition première de tout bon stoker était, ultimement, de devenir Chief Engineer et de se voir attribuer son propre commandement. SON navire. SES hommes.
Oh! Il y avait les officiers, bien sûr. Le Capitaine, son Second... Aussi, il y avait l'Officier Ingénieur, patron "officiel" du Département d'Ingénierie. Mais, pour nous, les "grease monkeys" qui travaillions dans les entrailles du navire, dans le monde bruyant, hostile et suffocant de la salle des chaudières et de la salle des machines (Ah! Home sweet home !), notre véritable "boss", notre véritable "leader", c'était le Chief.
La dynamique entre un bon Chief et un bon E.O. (Engineering Officer) en était une de respect mutuel. Oui, l'E.O. est le "boss"... mais sa job est de supporter le Chief le mieux possible pour que ce dernier puisse faire son travail.
Bon! Tout ça pour dire que j'éprouves une fierté pour ma profession basée sur des principes passablement machos, dépassés et ridicules. Mais pas grave! J'en suis conscient et je m'assume très bien ! ;-)
Quand je suis sorti de la Marine et que je me suis recyclé en Mécanique du Bâtiment, j'ai gardé l'ambition du stoker: Je voulais devenir Chief de ma propre centrale thermique. J'aspirais de prendre en charge la bonne opération des équipements mécaniques d'un grand immeuble et, avec MES hommes, assurer leur meilleur rendement possible.
Ça m'a prisdes années à réaliser mes ambitions. Des années à m'aplatir l'arrière-train sur les bancs d'école en cours du soir pour aller me chercher les diplômes nécessaires. Des années passées à "faire mon temps" en accumulant l'expérience pratique requise. Et j'y suis parvenu!
Mon premier emploi comme Chief, par contre, était assez spécial. L'organisation était en plein "grand ménage" !
Un homme avait été embauché pour faire ce ménage. Un véritable tyran avec toutes les bonnes disposition d'un pit-bull qu'on aurait accidentellement réveillé en lui marchant sur une couille ! Travailler pour lui était un véritable numéro de funambulisme: Il méprisait les "Yes-Men"... mais n'acceptait pas de se faire dire "Non!".
Pas grave! Mon passé militaire m'avait bien préparé pour travailler pour un tel personnage et, pendant quatre ans, je me suis bien débrouillé...
Mais, il y avait un hic. Il manquait un gestionnaire entre le Tyran et moi. Il me manquait le support d'un équivalent au E.O. J'veux pas perdre mon temps à vous expliquer pourquoi (ce n'est même pas intéressant!). Croyez-moi sur parole: Il fallait quelqu'un.
Le poste avait été vacant depuis que le Tyran avait congédié la personne qui le détenait au lendemain de mon entrée en fonctions. Non, je n'ai jamais été candidat pour ce poste. C'est un poste d'ingénieur, chose que je ne suis pas.
J'étais content quand ils ont enfin trouvé quelqu'un. C'était un ingénieur issu d'une firme avec laquelle on transigeait souvent. Nous avions déjà travaillé ensemble et c'était un des rares ingénieurs que je respectais.
Malheureusement, je ne l'avais connu que comme son client... Maintenant que j'étais son subordonné, les choses changèrent dramatiquement entre nous...
Dès le départ, j'ai senti une hostilité émanant de lui. J'attribuai ceci, à l'époque, à son inexpérience en gestion et en leadership. Je me disais que, dès l'instant où il verrait que je n'étais pas une menace à son autorité, que je pouvais être, au contraire, un solide allié sur lequel il pouvait compter, que les choses s'amélioreraient...
Les choses ont dégénéré. Pas juste pour moi, mais au sein de l'organisation au complet. Il s'est avéré que le Tyran, maintenant que son "staff" était complet (mon "boss", Directeur des Services Électromécaniques, est arrivé en même temps qu'un autre Directeur, celui des services d'entretien ménager et paysager. Un autre poste qui avait été vacant un bon bout de temps...), a redoublé d'ardeur dans ses exigeances.
Croyez-moi, s'il y a quelque-chose qui respecte absolument la Loi de la Gravité, c'est bien de la merde ! Elle accélèrait plus en descendant notre échelle hiérarchique que le 9,81 mètres par secondes carrées de la force "g" de la Terre!!!
Le monde tombait comme des mouches autour de moi. Tous victimes du "burn-out".
Moi, j'étais plus un candidat à la "défenestration d'un supérieur" qu'à un "burn-out". Réalisant que crisser mon boss par la fenêtre nuirait substanciellement à ma carrière, j'ai décidé de quitter cette organisation de fous.
Je me suis rapidement trouvé un nouvel emploi et j'ai remis ma démission...
Pendant les deux dernières semaines (mon pré-avis), un homme s'est présenté à mon bureau pour me questionner. C'était un enquêteur embauché par les Ressources Humaines qui, consternée par ce qui se passait aux Installations Matérielles, cherchait à savoir ce qui se passait.
Je n'avais rien à leur dire. Ils avaient eux-mêmes embauché le Tyran pour réorganiser les Installations Matérielles. S'ils avaient perdu le contrôle sur leur Pit-bull, c'était leur problème. Moi, j'en avais assez.
Deux mois après mon départ, il y a eu l'équivalent d'un "putsh"...d'un "coup d'État". Le Tyran et son patron se retrouvèrent "remerciés de leur services" (départ officiellement volontaire, bien entendu). Un mois plus tard, l'ingénieur qui avait été mon supérieur immédiat pendant un an démissionna et est retourné à la firme d'ingénierie qu'il avait quitté.
On pourrait croire que cette tournure des évènements viendrait me valoriser... C'est le cas. Par contre, ça me mets aussi le feu au cul !
Voyez-vous, pendant un an, j'ai tout fait pour essayer de rencontrer les attentes complètement irréalistes de mes supérieurs et quand, bien entendu, j'échouais, j'ai dû faire face au mépris de ce p'tit criss de morveux qui me regardais de haut et cherchait à me faire sentir incompétent et inadéquat.
Le pire ? C'est que, jusqu'à un certain point, ça marchait ! Je me sentais vraiment incompétent et inadéquat !
Or voilà. En quittant comme il l'a fait, il m'a prouvé qu'il était incapable de faire mieux que moi. Moi, avant qu'il n'arrive, j'avais réalisé des choses. J'avais instauré des procédures de travail. Il s'est empressé de tout défaire à son arrivée... mais sans le remplacer par autre-chose! Il a abandonné l'endroit dans un état vraiment lamentable!
Je suis récemment retourné à cet endroit faire mon tour et j'ai parlé avec mes anciens collègues et employés. C'était vraiment désolant... Tout ce que j'avais réussi à construire et organiser pendant mes quatre premières années là-bas est détruit. Les gens n'ont plus de leadership et cette organisation est temporairement sous la tutelle des comptables. Plus de direction. Plus d'argent pour réaliser des projets...
Je suis vraiment parti à temps. Je n'aurais pas aimé travailler dans cet environnement post-Tyran. C'était aussi triste à regarder qu'un champs de bataille une fois que les combats sont terminés...
Le tyran est à sa retraite... Je ne le verrai probablement plus jamais. Mais l'autre, le p'tit morveux... lui, un jour, on se recroisera. Et j'lui réserve un chien d'ma chienne !
Et il le sait !
Voyez-vous, je suis aujourd'hui toujours le client de la même firme d'ingénierie où il travaille et je me suis arrangé pour lui faire transmettre le message de rester loin... TRÈS loin... de mon nouveau lieu de travail. Que s'il ose se pointer le bout du nez en ma présence, que je le sortirai personellement cul par-dessus tête hors de MON installation.
J'ai pri la peine de préciser que je le considère toujours comme étant un bon ingénieur... mais qu'il a été le pire gestionnaire que j'ai eu la malchance de rencontrer.
Ses collègues ont beaucoup ri quand je leur ai expliqué ce qu'était un "Gestionnaire Goéland":
Ça arrive vite ;
Ça fait beaucoup de bruit ;
Ça chie partout, et ;
Ça repart aussi vite !
dimanche 25 février 2007
La beauté des blogues...
ON décide de retirer de ce blogue les choses qui ne font pas notre affaire.
... les choses malsaines...
...les choses mesquines...
...les choses laides...
... les choses qui ne nous apportent plus rien et qui ne sont pas bonnes pour nous.
On peut faire ça avec sa vie, vous savez ? On peut choisir de prendre contrôle sur sa vie comme on contrôle son blogue et systématiquement CHOISIR de rejeter hors de notre vie le même genre de choses.
Oh! Ça ne veut pas dire de ne pas être à l'écoute des critiques constructives. Que non! Ça serait prétencieux que de croire avoir toujours raison. Non, être en contrôle de sa vie n'est pas de rejeter toute critique. C'est de n'accepter que les critiques constructives. C'est de rejeter d'emblée toute critique destructive.
Respect de soi. Respect de l'autre.
C'est bon, d'avoir ce contrôle...
dimanche 18 février 2007
La garde partagée
Des années passées sur le Courrier du Coeur de RéseauContact m'ont rendu prudent (paranoïaque?) sur la nécessité de nuancer mes propos...
Je ne dis pas que toutes les femmes qui insistent pour obtenir la garde complète de leur enfant sont des salopes qui cherchent à se venger de leur ex-maris en ayant recours à de l'aliénation parentale, ce qui prive non seulement l'homme de la présence de son enfant, mais lui nuit aussi dans ses finances personelles.
Je ne dis pas non plus que toutes les femmes qui se battent pour obtenir la garde complète de leur enfant sont des opportunistes qui cherchent à se faire de l'argent facile sur le dos d'un pauvre plouc.
Non. J'peux pas dire ça. J'ai aussi connu maints exemples de pères irresponsables et incompétents. Usuellement, ceux-là ne se battent pas pour obtenir de la garde. Au contraire, c'est plus difficile d'impliquer ces pères indignes en particulier dans l'éducation de leur enfants car ils ont tendance à considérer leur fin-de-semaine de visite comme une corvée !
Je ne connais pas personellement de cas où la motivation première d'un homme pour obtenir la garde partagée serait purement financière... mais je conviens que de tels cas existent sûrement, à quelque-part.
Pour les pères indignes, donc, je suis d'avis qu'ils doivent assummer leur responsabilités en fournissant, au minimum, un support financier pour leur enfant.
Ce que je dis, c'est que toute personne qui chercherait à restreindre la garde d'un enfant à l'autre parent en-deça du 50% quand il/elle sait que l'autre parent est aussi compétent comme parent et est désireux de jouer ce rôle... et bien, cette personne est moralement abjecte!!!
Et, c'est malheureux, mais ce sont habituellement les femmes qui s'amusent à ce petit jeu.
Oh! J'suis pas naïf! J'sais pertinemment bien que la raison première qui fait que ce sont plus les femmes que les hommes qui font ceci n'est pas que les hommes sont plus moraux que les femmes, ni même que les femmes puissent être plus "bitch" (quoique... ;-) ).
Non, la raison première est que le système judiciaire du Tribunal de la Famille donne encore aujourd'hui un préjugé favorable aux mères. D'aileurs, la Société en général donne usuellement aussi un préjugé favorable aux mères (État de fait qui a tendance à mettre ma belle en furie!).
Si je prends mon cas personnel en exemple: Mon ex-épouse ne m'a pas quitté parce-que j'avais fait quelque-chose de mal. Elle m'a quitté parce-qu'elle n'était plus heureuse avec moi. Elle n'était tout simplement plus en amour avec moi...
... pis c'est ben correct !
J'acceptes aisément aujourd'hui ceci comme étant une expérience de vie, précieuse en enseignements.
Mais ce ne fut pas toujours le cas!!! Oh que non!
Quand elle m'a quitté et qu'elle s'est ramassée avec mon ancien meilleur ami, vous vous imaginez un instant comment je pouvais me sentir ? Vous vous imaginez ma tronche lorsque les enfants me revenaient et qu'ils me racontaient toutes les activités qu'ils avaient fait avec "Maman et C." ?
Selon mon ressenti de l'époque, "C." ne m'avait pas seulement "volé" ma femme... il m'avait aussi "volé" ma famille !!!
Si le système judiciaire m'aurait donné un préjugé favorable, ne croyez-vous pas que j'aurais été tenté de retirer la garde des enfants à mon ex-épouse ?
Oh yessssss que ça m'aurait tenté ! J'aurais peut-être même, pour me donner bonne conscience, tenté de rationaliser mon désir de lui retirer la garde sur des concepts moraux: Comme ils m'avaient tous les deux mentis et trahis, ce n'étaient pas le genre de personnes que j'aurais voulu pour éduquer mes enfants.
Mais j'aurais eu tort. Ça aurait été de la vengeance, pure et simple. Je me plais à croire que, même si le système judiciaire me l'aurait facilité, je ne l'aurais pas fait... que peu importe à quel point j'étais triste et en colère, que je n'aurais jamais cherché à privé mes enfants de leur mère... ni de priver mon ex-épouse de ses enfants. Que ça aurait été trop cruel et égoïste de ma part.
Dans le cas précis de mon copain, c'est précisément de l'égoïsme et de la cruauté qui motive cette femme. Et je le sais hors de tout doute parce-que je lui ai personellement parlé...
Pas longtemps après que nos deux couples se soient séparés, nous nous sommes rencontrés, elle et moi. À l'époque, je cherchais désespérément à comprendre ce qui s'était passé dans mon couple pour que tout "foire". Comme mon "ex" ne pouvait me fournir de réponses, j'ai essayer d'en trouver auprès d'elle.
Il s'est avéré qu'il y avait beacoup de similitudes entre nos deux cas. Tout comme mon "ex", elle aussi avait développé une profonde insatisfaction dans le train-train quotidien de la vie de mère et d'épouse. De son propre aveu, son mari était beau, gentil, attentionné, bon père et bon pourvoyeur... mais leur vie était "plate"... sans excitation.
Et elle lui en voulait pour se sentir ainsi !
Elle était en colère contre lui pour ne pas avoir été "l'homme parfait" de ses rêves... de ne pas avoir été à la hauteur de ses attentes irréalistes. Elle le méprisait profondément.
Tant qu'il était seul, pendant qu'il souffrait, il n'y avait pas de problèmes. Elle était bien contente de lui laisser la garde, une semaine sur deux, afin de la libérer pour qu'elle puisse vivre ses "excitations" (quelles qu'elles soient).
Mais, dès l'instant où mon copain est tombé en amour avec sa conjointe actuelle, dès l'instant où il a commencé à vivre une belle "vie de famille" saine avec sa conjointe et son enfant, les troubles ont commencé.
"C'était peut-être un déchet... mais c'était MON déchet !"
Ce qui arrive à mon copain m'affecte beaucoup parce-que je suis fortement à risque que la même-chose m'arrive à n'importe-quel moment. La seule différence entre son cas et le mien n'est pas que mon "ex" ait accepté sereinement le simple état de fait qu'elle ne m'aimait plus et que notre séparation était la meilleure chose pour tout le monde.
Non, la seule différence, c'est que mon "ex" s'en veut à elle-même et se sent coupable. J'ai essayé, il y a plus d'un an, de l'aider à se pardonner à elle-même... mais sans franc succès. Et je reste toujours sous la crainte constante que, au lieu de se pardonner d'avoir cessé de m'aimer, qu'elle cherche plutôt à me blâmer.
Si ça arrive, je risque de devoir aller me battre, moi aussi. Et je m'offusque profondément du fait que ma bataille serait loin d'être gagnée d'avance...
AJOUT: Je viens de me taper la lecture de plusieurs sites Web qui traitent du sujet. Il y en a beaucoup qui sont des sites féministes... et d'autres masculinistes. Les deux m'écoeurent par leur fanatisme!
J'en ai trouvé quelques-un, par contre, plus "neutres". En voici un bel exemple.
samedi 17 février 2007
En passant...
Oh! Je ne me plains pas! Je sais pertinemment bien que je n'en ai absolument pas le droit, étant donné que je ne me manifeste pas beaucoup sur les blogues des autres. J'peux tout de même pas me plaindre de recevoir peu ce que je ne donne pas. Heureusement que je ne suis pas si égoïste sexuellement car il y a longtemps que Lady_Marian aurait bouclé ses valises !!! ;-)
Ceci étant dit, j'aimerais juste prendre quelques instants pour remercier tous ceux et celles qui me laissent des commentaires. C'est toujours un p'tit thrill que de voir que notre compteur de commentaires a augmenté et de cliquer dessus pour lire le feed-back qu'on a reçu.
Pour terminer, j'aimerais faire une petite salutation spéciale à M. Benc et sa meilleure moitiée, Dame Galadriel. Même si c'est toujours intéressant que d'apprendre comment vivent et pensent des gens qui sont totalement différents de soi... il n'en demeure pas moins que c'est fascinant que de reconnaître des reflets de soi-même chez d'autres !
Lady_Marian a écrit à quelque-part qu'elle croyait que Benc et moi pouvions être frères siamois... C'est sûr, elle exagère, comme d'habitude :-p Sans le connaître, j'suis convaincu que Benc partage ma préférence, à savoir: Si je dois être connecté au bassin de quelqu'un, il faut que ses fesses soit clissement moins poilues que les miennes ! ;-)
Update sur mon copain
L'égoïsme et l'inconscience de Madame ne connaissant aucune limite, elle a cherché à manipuler leur fille pour que cette dernière choisisse d'aller vivre avec elle. La pauvre petite, du haut de ses huit ans, a été incapable de faire ce choix déchirant et en a même développé un problème de reflux gastrique !
Voulant épargner sa fille, mon copain avait décidé de laisser gagner son ex-épouse et de céder la garde, selon certaines conditions (Ex: Le modèle de garde serait inversé en-dehors de l'année scolaire, laissant toutefois deux semaines de vacances avec la mère et autres arrangements de ce genre). Ils avaient rencontrés une Médiatrice Familiale et avaient réglés la majorité des détails. Il ne restait plus qu'à signer...
Quand je lui avait parlé au téléphone, il y a deux semaines, c'était à un homme résigné mais fortement déprimé auquel j'avais affaire. Nous avions alors fixé un rendez-vous pour aller prendre un verre pour jeudi dernier.
Ceux qui ont lu le post que j'avais écrit le lendemain de cette conversation téléphonique savent à quel point toute cette histoire me mettait en colère. Mais, malgré cette colère, je m'étais juré d'épauler mon copain dans ce qu'il vivait... de respecter son choix. Je ne chercherais pas à influencer son choix. Je ne serais qu'une oreille attentive...
Et bien là, je jubiles ! Jeudi dernier, ce n'était plus à un homme résigné et battu à qui j'ai eu affaire. C'était plutôt à un homme déterminé et prêt à se battre. Pas à une tête brûlée qui se tambourinait la poitrine, là! Que non! Juste un homme qui se tient debout et qui va se battre pour sauvegarder sa famille.
Il s'est avéré que, à la dernière minute, alors qu'il s'apprêtait à signer l'entente, Madame est arrivée avec des demandes additionelles cherchant à restreindre le peu qu'il avait réussi à conserver. C'en était trop ! Il a alors compris qu'elle n'obtiendrait satisfaction que lorsqu'elle l'aura complètement détruit. Il a déchiré l'entente et a annoncé qu'il refuserait désormais de céder sa part de garde et que, si elle persistait dans son intention de déménager, qu'il se battrait pour être celui qui retiendrait la garde complète.
J'vais vous avouer... j'ai une raison de plus, celle-là tout à fait égoïste, pour être ravi de se revirement de situation. Son ex-épouse et la mienne sont aussi proches que nous le sommes, lui et moi. Nous étions tous amis alors que nous étions encore mariés et faisions souvent des activités ensembles.
Deux mois avant que je ne réalise la pleine étendue de mes propres problèmes conjuguaux, nous avions été aux pommes tous ensembles et avons souper chez-eux en soirée. Au moment de quitter le verger, les femmes avaient manifesté le désir de voyager seules ensemble dans une voiture, prétextant qu'elles seraient plus libres pour aller magasiner pour des provisions requises pour le souper. En bon hommes modernes, mon copain et moi avons accepté sans problèmes de garder les enfants avec nous (sa fille et mon aîné ayant trois ans à l'époque et mon plus jeune n'ayant seulement qu'un an).
Ce soir-là, sur le chemin du retour, mon ex-épouse m'avait profondément toublé avec un aveu que sa copine lui avait faite alors qu'elles étaient seules: Elle trompait son mari avec une série d'hommes plus jeunes qu'elle rencontrait dans des bars ! J'en revenais pas et j'étais outré.
Deux mois plus tard, j'appenais que j'étais cocu, moi aussi...
À quelque-part, j'ai toujours blâmé l'ex-épouse de mon copain pour avoir influencé mon ex-épouse vers l'infidélité.
J'ignore si elle exerce encore une influence aujourd'hui... mais je suis content que mon ex-épouse n'aura pas un exemple d'à quel point il peut être aisé de "laver" son ex-mari...
lundi 12 février 2007
Ma "Date" de l'Enfer
Inutile, donc, de mettre trop d'emphase sur comment je pouvais me sentir à ce moment là. J'me sens comme un mort-vivant et à peu près aussi "sexy" .
Je suis monté seul au chalet pour tondre le gazon... travail qui peut me prendre la fin-de-semaine au complet (heureusement que l'herbe pousse moins vite là-bas, ne nécessitant une tonte que deux fois par année) et, le samedi soir, la perspective de rester complètement seul m'est insupportable. Je décide donc de sortir au Moulin Rouge de St-Jovite, histoire de voir si je ne pourrais pas me trouver un peu de compagnie.
Premier choc: Quand le Moulin Rouge venait d'ouvrir ses portes, tous les groupes d'âge y étaient présents. C'est, après tout, le seul club à des kilomètres à la ronde. Malheureusement, après quelques années d'opération, ce sont les jeunes qui avaient pris le contrôle de la place. À 31 ans, je "clashait" dans l'décor comme un gros bouton sur le nez !
C'est LEUR musique, LEUR style vestimentaire. J'me sens vieux, "passé date", pas à ma place. Je décide donc d'aller finir ma bière sur la terasse avant de partir...
La porte était bloquée par un grand gaillard de 19-20 ans qui était probablement un joueur de football à son école. Il est en train de discuter avec ses amis qui sont à l'extérieur, complètement inconscient (ou indifférent) du fait qu'il empêche la libre circulation.
À trois reprises, je lui demande gentiment de se tasser (Bon... la première fois était polie... À la troisième, je lui ai gueulé dans ses oreilles!).
Rien! Aucune réaction ! Il était tellement concentré sur sa conversation qu'il ne m'a même pas regardé. Il m'ignorait complètement !!!
Il aurait dû, au moins, me regarder. Il aurait peut-être vu qu'il n'était pas la seule "armoire à glace" de l'endroit !
Contentons-nous de dire que, premièrement, j'ai vu rouge et, deuxièmement... il a senti une très, TRÈS, forte attraction vers le plancher de la terasse!!
Je le vois encore, tout surpris, en train de se relever au millieu de ses amis, aussi surpris que lui. Je vois aussi dans son visage qu'il est en colère...
Parfait! Je suis prêt! J'ai tellement de colère et de rage emmagasinée que je suis content d'avoir enfin trouvé un volontaire qui m'aiderait à l'exprimer. Bring it on, ass-hole !
Il se redresse...
Me regarde ...
Et il me dit...
...
"Oh! Excusez-moi, monsieur !"
Monsieur ? MONSIEUR !!!???!!!
J'aurais préféré une claque sur la gueule, kaliss !!! J'me sens déjà vieux et "passé date" et voilà qu'il me le confirme en adoptant l'attitude du gars qui est réticent à utiliser de la violence envers un aîné.
Je dépose ma bière à peine bue à quelque-part et je quitte l'endroit au plus vite avant que je ne tues quelqu'un ! Ça "files" pas... mais alors là, pas du tout !
Je me rends donc, seul et misérable, sur une terasse du centre-ville de St-Jovite, prendre deux "drinks" bien tassés, histoire de me calmer un peu. Je regarde les gens autour de moi. Il y a des couples d'amoureux qui se bécottent.
'Stie que j'les haïs! Je suis jaloux d'eux!
St-Jovite ayant une présence policière marquée, j'arrête à deux consommations seulement. Il ne manquerait plus rien que ça, perdre mon permis ! Je me mets donc en route vers mon chalet, regrettant de ne pas avoir suffisamment d'alcool là-bas pour noyer mes sentiments.
Entre mon chalet et St-Jovite, il y a le petit village de Lac-Carré. Le genre d'endroit où les mots "Bienvenue" et "Au revoir" se retrouvent sur le même panneau, vous voyez le genre ? Outre l'église et ses quelques maisons, l'endroit possède un bar: Le bar "Le Verre" (Eh qu'ils se sont cassés les nénettes à imaginer un tel nom original!).
Ça a l'air d'un trou... et c'en est un ! Si vous avez vu la pièce "Broue", imaginez ce bar avec tous les personnages sur la scène simultanément et vous avez l'endroit. Mais l'endroit avait deux avantages marqués: Un, il y avait suffisamment d'alcool et, deux, il n'y avait pas de police entre le bar et mon lit !
Surprise, par conte, il y avait un personnage assis au bar qui "clashait" autant de ce décor que moi au Moulin Rouge plus tôt: Une femme de mon âge, jolie de surcroît !
Je prends place au bar, moi aussi, et j'entame une conversation avec la dame...
Un jeune d'environs 26-27 ans, qui jouait au pool avec un autre, vient s'installer entre la dame et moi et, d'après son attitude, je vois bien qu'il essaye de "marquer son territoire".
Un coup d'oeil au visage de la dame me révèle que les attentions du jeune ne sont plus désirées. Je demande alors au jeune de me suivre afin de lui parler en privé, à l'extérieur.
Étant donné que je fais deux fois son poids, c'est clair qu'il est un tantinet nerveux. Mais je ne suis plus en mode agressif. Je lui explique gentiment que la dame n'est pas intéressée par lui, que nos âges repectifs me rendaient plus compatible et que, no hard feelings, il était invité à simplement se tasser. Je suis même allé jusqu'à lui offrir une bière, à lui et son chum, pour acheter la paix.
Mon offre lui semblant infiniment préférable à l'alternative (non exprimée mais néammoins très claire), il accepta et je repris donc ma conversation avec la dame.
Chose étrange, par contre, je n'étais pas du tout en mode "cruise" non plus. La séduction et le sexe n'était pas du tout dans mon agenda (chose incroyable pour moi... le sexe est usuellement TOUJOURS à mon agenda!!!). Quand je me suis senti fatigué, vers les 2 heures du matin, je me suis simplement levé et souhaité bonne nuit à la dame.
Elle fit une moue de déception et me dit: "J'espère bien qu'on tu reviendra ici et qu'on se reverra."
Je regarde autour de moi et lui réponds: "Scuse... mais c'est juste pas mon genre d'endroit. Mais merci beaucoup pour la soirée."
Et je suis parti!
Ce n'est que deux kilomètres plus loin que l'évidence me frappa de plein fouet...
"Mais...mais... j'avais une touche, moé-là! Elle était intéressée!! SHIT!!!"
Fuck! Je venais de laisser passer une belle occasion de ne pas passer la nuit seul. Je l'ai laissée filer entre mes doigts comme un gros empoté ! Fallait le faire ! Et je savais même pas son nom au complet... même pas demandé son numéro de téléphone. ARRRRGGGGHHHH ! J'me serais botté le cul !
Le lendemain, en finissant de tondre la pelouse, j'ai eu une idée. Je lui ai écrit une note où je m'excusait d'avoir mis fin aussi abruptement à la soirée, prétendant à une grande fatigue. Je la remercie encore pour avoir égayé ma soirée et lui manifeste mon intérêt à la revoir, lui laissant mon numéro de cellulaire. Je mets la note dans une enveloppe...
Normalement, pour retourner en ville, je me rends directement à Ste-Agathe-des-Monts en passant par les rangs. Exceptionellement ce jour-là, je suis passé par Lac-Carré pour remettre ma petite enveloppe à la serveuse du Bar Le Verre. Heureusement, la barmaid conaissait la dame en question et me promis de lui remettre l'enveloppe dès qu'elle reverrait la dame.
Cool! J'ai fait le maximum... et j'ai même eu l'air gentleman par les circonstances. On verra bien si ça marche...
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Le lendemain, lundi, je récupères mes enfants car c'est ma semaine de garde. Je me rends avec eux au Tim Horton et je suis en train de commander quand mon cellulaire sonne. Je réponds. C'est ELLE !
Elle se mets à me décrire à quel point elle a trouvé ma note "cute" et que, oui, elle aimerait me revoir.
Pendant, qu'elle me parle, mes enfants (2 et 4 ans à l'époque) qui s'impatientaient avaient décidés de se divertir en grimpant sur des tables ! J'leur lâche un WHACK pour les calmer un peu...
"Oh! ... Tu as des enfants ?" (dit d'un ton qui était assez limpide: Madame est surprise et décontenancée).
Oups! C'était vrai que je n'avais pas du tout parlé de ma famille, de mes enfants et de ma séparation récente. Le soir où on s'était vu, je cherchais à oublier tout ça et avait soigneusement évité tout sujet qui me ramènerait dans mon funk.
Voulant éviter de passer pour un mari volage, je me mets alors à lui expliquer ma situation familiale. La conversation se termina par une promesse de se rapeller la semaine suivante, lors de ma semaine "impère", pour établir un rendez-vous.
Mais... il y avait vraiment très peu d'enthousiasme et, honnêtement, je ne croyais pas qu'elle me rapellerait.
Je me souviens d'avoir pris la chose en riant. Je venais tout juste de vivre ce que tellement de femmes avaient vécu avant moi: Voir un "prospect" se défiler dès l'instant où la présence d'enfants devenait connue. Ça, par contre, ça ne me dérangeait pas outre mesure. Vivre du rejet à cause de mes enfants n'atteignait pas mon Égo.
Mais, surprise, une semaine plus tard, fidèle à sa promesse, elle me rapella et, plus surprenant encore, elle me proposa même de venir me rejoindre le jeudi à Montréal plutôt que d'attendre au week-end dans le Nord. Wow!
On se fixa donc mon lieu de travail de l'époque comme point de rencontre.
Le jeudi après-midi, elle arriva ponctuellement au rendez-vous.
Mon plan de match était de commencer la soirée en mangeant au restaurant Boccacino's sur l'avenue McGill College.
L'Avenue McGill College, pour ceux qui ne connaissent pas bien Montréal, est assurément une de ses plus belles rues. L'avenue est longée par de superbes immeubles à bureaux modernes. C'est un quartier d'affaires huppé et bien entretenu. Le terre-plein au centre est décoré avec de superbes arrangements floraux.
Le restaurant Boccacino's, quant à lui, est un restaurant sans prétention mais néammoins fort agréable. Le menu y est varié, la nourriture excellente... et les prix abordables.
De plus, nous sommes fin-Août. La température est parfaite: Chaud mais pas trop avec une très légère brise. Le restaurant ne se trouve qu'à trois coins de rues de mon lieu de travail, le tout en pente descendante pour l'aller.
Et c'est là que l'enfer a commencé...
Elle s'est mise à chialer sur tout. Absolument tout !
La distance de marche ;
La qualité du service ;
La qualité du vin ;
Le choix au menu ;
La qualité de la nourriture ;
Le goût du café...
Exaspéré mais le cachant bien, je suis allé régler la note en cachette après m'être excusé pour aller au toilettes. À mon retour, elle me demande, toute guillerette:
"Et puis ? Que va-t'on faire maintenant ?"
Ma réponse fut assez cinglante:
"J'le sais pas ce que TU vas faire mais, moi, j'kâlisse mon camp chez-nous !"
Évidemment, j'me suis fait traiter de tous les noms lorsque je me suis levé et que je suis parti sans dire un traître mot de plus, au grand amusement des autres convives.
J'me souviens que, en retournant chez-moi, j'étais particulièrement en colère contre mon "ex". Dans quel criss de monde de fous m'avait-elle abandonné ? C'était-tu ça, "dater" en 2002 ?
Jamais n'avais-je été aussi déprimé.
Heureusement, les choses se sont améliorées par la suite ! ;-)
dimanche 4 février 2007
Je suis dégoûté !
'Stie que ça me fait ch*** !!!
Tout comme moi, la fin de sa relation s'est amorçée par l'infidélité de Madame qui n'était pas heureuse dans une relation composée d'un mari aimant/père attentionné et d'une merveilleuse enfant.
Nooooon. Ça lui en prenait plus pour être comblée. Ça lui prenait de "l'action"... de "l'excitation" ! C'est "plate", après tout, une vie de famille stable...
"Plate" pour trop de gens, en tout cas...
Ça fait longtemps que je n'ai pas été en colère contre ce phénomène social que j'ai observé trop souvent... je me sens comme si j'avais en quelque-sorte "régressé" en constatant que ce phénomène me mette encore en colère aujourd'hui... mais là, je suis vraiment en criss et j'ai besoin de ventiler un peu. Tant pis si ça me coûte du lectorat !
C'est con, je le sais... et je vous en avertis d'avance. Mais voilà:
Je suis en criss qu'une des conséquences les plus déplorables de l'égalité des sexes soit que les femmes puissent être maintenant aussi connes que leur pères !!!
Que voulez-vous ? J'ai beau me considérer "évolué"... j'ai beau avoir compris qu'il y a vraiment beaucoup moins de différences entre les hommes et les femmes que l'on a cherché à me faire croire... je m'ennuie de cette illusion où je croyais qu'il était surtout une caractéristique typiquement masculine d'être cons en ce qui concerne les relations de couple!
C'était supposé être nous, les cons ! Pas vous, les femmes. Vous étiez supposées être la voix du bon sens, la sagesse incarnée, la colle qui garde les familles unies, celles qui avaient maîtrisé la force de l'Amour...
Nous, on était supposés être cons ! On était supposés être une sous-espèce plus faible et moins évoluée, encore soumis à leur pulsions primaires qui faisait que l'on voudrait se saucer le pinceau dans tout pot qui s'ouvrirait devant nous. On était supposés aspirer à atteindre le même niveau d'évolution que les femmes qui, elles, beaucoup plus intelligentes que nous, avaient depuis longtemps compris où se situaient les véritables valeurs, en quoi consistaient les vraies richesses, à savoir: Qu'il était possible de s'épanouïr et de trouver passion et excitation au sein d'une famille unie et aimante... et que de dissocier Amour et Passion, Vie de Famille et Vie d'Aventures, était la pire chose à faire !
Quelle amère déception que de réaliser que cette foutue "sagesse" que j'attribuais à mes arrières grand-mères, grand-mères et ma mère n'était, en fait, qu'elles n'avaient pas le choix !
Quelle cuisante désolation que de constater que, maintenant que les femmes ont le choix, qu'elles choisissent d'être aussi connes que les hommes !
Donnons le cas typique: Une femme dans la trentaine dans une relation stable avec un conjoint et un (ou des) enfant(s) ... et qui fout tout en l'air pour courir après des chimères.
Exactement comme un con d'homme qui vit sa fameuse "Crise de la quarantaine" !
Si vous n'avez pas remarqué une augmentation radicale de ce genre de situations depuis les quelques dernières années, vous êtes soit aveugles, soit de mauvaise foi.
Ouf! C'est dit et ça fait du bien...
Mais, c'est pas ça qui me dégoûte aujourd'hui. Non, ce phénomène me dégoûtait avant, lorsque je souffrais de l'abandon et de la déception de mes rêves et illusions brisés...
Depuis ce temps, j'en suis venu à accepter avec une certaine sérénité plusieurs choses:
- Que ce n'était pas la faute des femmes si je les avait mis sur un piedestal ;
- Que c'était mieux pour notre rapprochement que de réaliser que Hommes et Femmes étaient beaucoup plus similaires qu'ils n'étaient différents ;
- Que ce phénomène était tout à fait compréhensible: Que bon nombre de femmes avaient grandi en observant leur mères qui avaient tout sacrifié pour "le bien de la famille"... souvent pour l'avantage d'un homme qui n'appréciait même pas leur sacrifice... et que la génération actuelle pensait "faire mieux" en refusant d'accepter de sacrifier quoi que ce soit dans la poursuite de leur épanouïssement ;
- Qu'il était fort probable que, à la prochaine génération, l'on verrait un "retour du balancier" vers le centre, et, surtout ;
- Qu'une des conséquences positives de ce phénomène forcerait les hommes à évoluer, eux aussi... exactement comme j'ai été forcé de le faire !
Non, ce n'est donc pas ce phénomène qui me dégoûte aujourd'hui. Quand je vois une femme tout foutre sa famille en l'air pour des motifs aussi futiles, je trouve ça aussi triste et déplorable que lorsque c'est un homme qui sacre femme et enfants là pour jouer après les fesses de sa jeune secrétaire...
Ce qui me dégoûte, c'est lorsque l'un ou l'autre, plutôt que d'accepter leur erreur, d'en tirer un enseignement et de progresser, cherchent plutôt à récupérer ce qu'ils ont perdus et, quand ils voient la chose comme impossible, "brassent d'la marde" et font du trouble dans le but de trouver un apaisement à leur désarroi.
C'est abject, comme comportement.
Mon copain souffre l'Enfer en ce moment... et il va sûrement se plier aux exigeances de Madame rien que pour épargner à leur fille le déchirement qu'elle vit en ce moment.
Et ça m'écoeures...
dimanche 28 janvier 2007
Une p'tite anecdote avec mon père...
Une des habitudes de mon père était de se rendre, une fois par mois, au centre-ville de Montréal pour faire des provisions de nourriture que l'on ne pouvait trouver dans les épiceries de banlieues: Charcuterie hongroise, piments forts, marinades "fuckées", etc...
Accompagner mon père dans ses "razzias" du centre-ville a toujours été un de mes plus beaux souvenirs d'enfance. Aussi, çà me faisait tout drôle de l'acompagner en tant qu'adulte, à l'époque de ma sortie de la Marine (1993), après plusieurs années sans l'avoir fait.
Un de nos arrêts était une boulangerie du boulevard St-Laurent où mon père s'approvisionnait en pain de seigle. La boulangerie était bondée de clients qui s'aggloméraient en foule devant le comptoir...Malgré le chaos apparent, il y avait un certain ordre tout de même: Les derniers arrivés allaient à la fin de la foule et progressaient lentement mais sûrement vers le comptoir jusqu'à ce que ce soit leur tour.
Mon père et moi étions vers le centre de cette foule lorsqu'est entrée une dame qui devait avoir l'âge que j'ai aujourd'hui (mi-trentaine). La décrire va m'être difficile parce-que vous pourriez croire que je vous décris Lady: Look BCBG et cheveux en chignon serré.Sauf que, à la différence de MA Lady , cette femme là semblait si coincée que je demeure persuadé qu'il nous aurait été impossible de lui retirer une aiguille du trou-de-cul, même avec un tracteur!
La dame en question semblait du type "Power Broker" qui ne perdait son précieux temps pour personne ! Aussi, elle avait l'air fort exaspérée de voir la foule et nous regardait tous d'un oeil très mauvais.
Elle se rends à l'arrière, comme tout le monde... mais se mets à se faufiler entre les gens devant elle... jusqu'au moment où elle passe entre mon père et moi !
Je lui donne une petite tape sur l'épaule pour attirer son attention et je lui fait mon plus charmant sourire en lui demandant
"Français ou English?"
Lorsqu'elle me réponds "Français", je lui dit, tout en gardant mon sourire mais suffisamment fort pour être entendu de tous:
"Madame, permettez-moi de vous faire une suggestion. La prochaine fois que vous allez venir ici, prenez votre élan... et sautez sur le comptoir! Non seulement serez-vous servie beaucoup plus vite... mais, en plus, vous aurez l'avantage de paraître beaucoup moins hypocrite !"
Il fut alors facile de reconnaître les francophones de la salle: Ils se tordaient de rire en voyant la dame hyperventiler quelques instant, devenir toute rouge... et se sauver en courant!
Mon père, qui n'avait rien compris, m'a immédiatement demandé:
"What the fuck did you tell her ?"
Maintenant, il faut que je vous dise que mon père est plutôt du genre gêné en public et pour qui les apparences sont importantes. Oh! Il a mauvais caractère... mais çà lui en prends beaucoup avant d'exploser. Moi, je suis plutôt comme ma mère... çà sort vite, AVANT d'accumuler ! Alors, je lui ai tout traduit en anglais...
Là, c'était au tour des anglophones dans la salle de rire...
Cependant, TOUT le monde, anglos et francos, se sont tous tordus lorsqu'ils ont vu mon père......
hyperventiler quelques instant, devenir toute rouge... et se sauver en courant!
samedi 13 janvier 2007
De la merde dans le micro-ondes !!!
Ça fait 7 ans que j'ai "sauté la clôture" pour devenir gestionnaire. J'aime ma job. J'aime être un "leader", un meneur d'hommes et je considère, sans fausse modestie, que je suis pas pire du tout dans ce rôle.
Mais, il y a des sujets sur lesquels je me sens impuissant. Notamment, la gestion des conflits entre employés.
J'ai été particulièrement "gâté" en acceptant ce nouvel emploi, en octobre dernier: Jamais, en 20 ans sur la marché du travail, malgré la multitude d'endroits divers où j'ai travaillé, n'avais-je pu observer un endroit où de tels conflits étaient aussi profonds et virulents. On pourrait même dire que ce phénomène fait partie de la "Culture d'Entreprise" lorsqu'on considère la durée de ces conflits.
Mes prédécesseurs n'ont jamais réussi à enrayer ce phénomène... à trouver des solutions. Même les Ressources Humaines de cette boîte n'ont rien pu faire.
J'avais été témoin (et été complètement sidéré) par un exemple navrant de ce problème dès la première journée. J'avais bien compris à ce moment que je devrais adresser un jour ce problème, l'attaquer de front... Mais comment ? Comment peut-on amener des individus qui se détestent mutuellement à collaborer ensemble ?
Ma "stratégie", en tant que "nouveau boss", est de progresser avec une certaine prudence. Je cherche à gagner le respect de mes hommes avant d'imposer mon autorité formelle. J'ai depuis longtemps saisi la différence entre être un "Boss" et être un "Leader" et j'aspire toujours à être "Leader". Afin d'accomplir ceci, ça prends toujours une certaine dose d'humilité au début afin de "faire ses preuves" auprès des gens qu'on a l'intention de diriger éventuellement.
Cette période sert aussi pour l'apprentissage du nouvel environnement au point de vue technique, administratif... et, surtout, social.
Trois mois n'est pas vraiment assez pour accomplir tout ceci. Cette semaine, par contre, est survenu un évènement qui à substanciellement accéléré mon échéancier...
Mon groupe est constitué de 17 hommes qui sont répartis dans 6 équipes de travail distinctes. Deux de ces équipes n'en formaient qu'une seule dans le passé mais, lorsqu'un conflit majeur est survenu au sein de cette équipe il y a trois ans, mon prédécesseur (aujourd'hui mon boss!) n'a pu trouver mieux que de les séparer. Pas un blâme contre lui, j'suis pas sûr que j'aurais pu faire mieux avec les circonstances de l'époque.
Malgré cette séparation, plusieurs troubles ont continué. Jeudi cette semaine, ça a atteint son paroxysme!
Quelqu'un (on ignore qui) a amené un sac de MARDE au travail et a mis ce sac dans le four micro-ondes qui était alloué aux deux membres d'une de ces équipes en conflit.
J'en revenais juste pas! Je bouillonnais de rage quand j'ai rencontré les membres de l'autre équipe (suspects évidents) et, quand je leur ai "annoncé" l'évènement, ils se sont mis à rire !
Mauvaise réaction.
TRÈS mauvaise !
J'ai pété les plombs !
Voyez-vous, depuis que je suis en poste, ils n'ont vu que mon "bon" côté: Un homme jovial et conciliant, toujours avec le sourire et une bonne blague. Étant encore dans ma phase d'observation, je les laissais encore évoluer par eux-même, sans m'imposer.
Ils n'avaient jamais vu mon "dark side"... pas encore. Ils ont été présentés !
Pour vous donner une petite idée de la scène, il serait peut-être bon que vous sachiez à quoi je ressemble: Je mesure 6 pieds 1 pouce et je fais environ 250 lbs. De plus, je suis chauve au crâne rasé et j'arbore fièrement un "gasket" de barbe autour de la bouche. Mon ancien boss, quand il m'avait embauché, avait dit à l'époque que ce serait peut-être bon pour son organisation que d'intégrer son propre "Abdullah the Butcher" !
Vous voyez un peu le genre ?
Alors, tant que je souris et que je montre mon côté bon vivant, pas de problèmes. Mais, quand "Abdullah" fait une p'tite sortie... 'mettons que ça attire l'attention !
"Ah ben, @¢¦@¦±@£¢ ! Vous trouvez ça drôle ? J'ai des nouvelles pour vous autres: Quand on est rendus à trouver une pareille dégueulasserie drôle, c'est qu'il faut être rendu FUCKÉ en TABARNACK ! Ben content pour vous autres. J'espère en ostie que vous saurez maintenir votre magnifique sens de l'humour lorsque je vais pogner l'imbécile congénital qui a fait ça pis que j'le câlisse dehors avec mon pied au cul !"
(Note: Une des choses qui est bien que de travailler au sein d'une équipe d'employés manuels, c'est qu'on peut se permettre, à l'occasion, certains écarts de langage. En tout cas, si quelqu'un fut offusqué par mon vocabulaire, il a eu la sagesse de comprendre que le moment était mal choisi pour m'en faire la remarque...)
Soudainement, phénomène étrange, plus personne n'avait envie de rire. En fait, ils étaient plutôt livides et TRÈS silencieux...
"Retournez au travail, " leur dis-je ensuite. " On va s'en reparler très bientôt."
Il fallait que je me calme et que je trouve un plan d'action. Le seuil critique avait été atteint et dépassé. Il fallait que je réfléchisse...
Cet évènement a rapidement circulé jusqu'à la plus haute sphère de mon organisation. Le Service de la Sécurité de l'entreprise avait confirmé qu'aucune des caméras de surveillance n'avait capté quoi que ce soit qui permettrait l'identification de l'individu qui avait commis ce geste. Plus tard ce jour-là, j'ai été convoqué au bureau du Directeur (trois paliers hiérarchiques plus haut que moi.
Je savais que je n'étais pas personellement dans l'eau chaude. Il savait pertinemment bien que je venais d'arriver et que j'avais "hérité" d'une situation malsaine qui existait longtemps avant que je n'intègre le décor. À mon arrivée dans le bureau, il n'était pas seul. Aussi présents étaient mon patron, sa patronne à lui, le responsable du Service de la Sécurité et une représentante des Ressources Humaines. Sans préambule, il a commencé:
"On a entendu parler de ta "montée de lait" de ce matin, suite à l'incident... "
Oups! Ça, ça m'inquétait par contre. Je n'avais, après tout, pas respecté aucun des protocoles de relations de travail que l'on pourrait retrouver dans un manuel. Il a dû remarqué ma tension soudaine car il a rapidement enchaîné:
"Non, non! Rassures-toi ! Au contraire, t'es le premier qui aura réussi à les saisir depuis longtemps. Aucune des autres techniques que l'on a essayé jusqu'à présent, y compris avoir flambé un paquet d'argent sur un psychologue industriel, n'ont donné de résultats. La raison que je t'ai convoqué, c'est pour savoir si tu as un plan d'action."
En fait, j'en avait un. Je leur ai exposé les grandes lignes après quoi il m'a dit:
"C'est beau. Je t'enlève ta muselière. Bonne chance!"
C'était drôle qu'il me dise ça. On m'avait avoué, lors de ma deuxième entrevue, qu'ils cherchaient surtout à valider que je n'étais pas aussi "hard-assed" que j'en avait l'air et là, trois mois plus tard, ils utilisaient précisément ces traits de caractère chez moi !
Cette nuit là, je n'ai pas dormi...
Je savais pertinemment bien que cette situation en était une de "make or break" (ça passe ou ça casse). Si j'échouais dans mon intervention, c'en était fini de moi comme superviseur à cet endroit. Et je savais que mes supérieurs en étaient très conscients aussi. Le défi était de taille !
Le lendemain, juste après le dîner, j'ai convoqué les cinq employés concernésdans une salle de conférence. C'était, à ma conaissance, le première fois en trois ans qu'ils se retrouvaient tous réunis dans la même pièce.
Je suis entré avec ma suite composée de mon patron et sa patronne, de la vice-présidente du Syndicat, de la responsable des ressources humaines... et du plus gros tabarnack d'agent de Sécurité que j'ai pu trouver !
Tous ceux de ma suite, y compris la vice-présidente du Syndicat (le syndicat en avait aussi plein le dos du problème de conflit des employés), avaient été "briefés" sur mon plan d'action. Ils n'étaient là que comme observateurs silencieux. C'était mon "show"... et le rideau venait de se lever.
Un des employés essaya de prendre la parole...
"Silence!" tonnai-je. "Vous aurez amplement le temps de parler tantôt. Là, votre seule job, c'est de vous taire et d'écouter attentivement. Parler avant le temps sera considéré comme un refus de travail et King-Kong là-bas aura pour mandat de vous raccompagner à la porte. Clair ?"
La vice-présidente du Syndicat eu quelques regards et, devant son abscence totale de réaction, les gars eurent vite compris que c'était sérieux. Devant l'assentiment général, je continuai d'un ton un peu plus calme.
"Depuis que j'ai commencé ici, vous avez tous essayé de me convaincre que votre équipe était la victime et l'autre groupe était l'agresseur. Je vais essayer d'être clair à ce sujet... "
Je déchirai alors une feuille de mon cartable et la tint haute dans les airs.
"Cette feuille symbolise la notion que quelqu'un ici est une victime. Voici maintenant la position officielle de l'Employeur quant à cette notion..."
Je me suis mis à friper rageusement la feuille jusqu'à ce qu'elle ne fut plus qu'une petite boule dans ma main et je la garrochai dans la poubelle ! Cinq paires d'yeux écarquilés me fixaient avec une surprise évidente. Avant même qu'il leur traverse l'idée de protester, je poursuivit:
" J'ai pas la prétention d'être un grand sage. En fait, je suis rendu à un point dans ma vie où je commence à peine à réaliser la pleine étendue de mon ignorance. Mais, il y a une leçon de vie que j'ai bien apprise... et ce, douloureusement: Dans une situation de conflit interpersonelle, on a TOUJOURS notre part de responsabilité. Ne vous en déplaise, Messieurs, y'a pas une seule crisse de victime icitte (C'est bien moi, ça, alterner d'une extémité à l'autre du spectre du langage dans une même phrase!). Vous êtes juste cinq hommes qui êtes prisdans un cercle plus-que-vicieux de conflit. Et bien, cette fois, c'est allé beaucoup trop loin. La phrase-fétiche que j'ai entendu trop souvent ici a été que l'employeur ne mettait pas ses culottes. Et bien, regardez bien, messieurs. Je porte du 42. C'est difficile à manquer."
Une brève pause pour faire de l'effet avant de continuer...
"C'est pas vrai que je vais gérer une garderie de délinquants en pleine phase anale qui en sont rendus à mettre de la merde dans le micro-ondes des autres..."
Un des hommes semblait prêt a protester. Il n'eut pas le temps.
"Même si le coupable de ce geste dégueulasse n'est pas dans cette pièce, c'est votre conflit qui a rendu la chose possible. C'est effectivement une hypothèse que le coupable est tout simplement quelqu'un qui s'amuse en alimentant votre chicane. Anyways, c'est votre conflit que j'adresse aujourd'hui... pas l'incidentdu tas de marde!"
"Votre conflit, messieurs, se termine aujourd'hui. Comment ? Deux façon possible: Soit c'est vous qui y mettez fin, soit c'est moi. Vous voulez pas la deuxième option, messieurs. Vous avez aucune idée à quel point je suis baveux. J'vais tellement être laxatif avec vous, si vous me forcez à l'être, que vous allez pouvoir en remplir, des micro-ondes en 2007, je vous le garantis !"
Un des hommes proposa alors d'une façon hésitante:
"Ben... on peut continuer à s'ignorer, comme on l'avait fait pendant un bout..."
"C'est pas assez," répondis-je. "Que voulez-vous, je suis exigeant. J'insiste à travailler avec des professionnels maturesqui seront capables de se dire "bonjour", "s'il-vous-plaît" et "merci". Qui vont être non seulement capables de co-exister, mais aussi d'interagir pour le bien de l'organisation. Messieurs, c'est exactement comme un divorce avec enfants: Votre enfant, dans ce cas-ci, c'est votre job. On vous demandera pas de "coucher ensemble"... de travailler dans le même atelier en étroite colaboration. Non. Y'a trop de mauvais sang entre vous. On vous tiendra séparés le plus possible, comme avant, avec des tâches spécifiques pour chaque équipe. La différence, par contre, c'est que, quand vous aurez à interagir ensemble, vous allez le faire d'une façon courtoise et polie, pour le bien de votre "enfant"... "
"Vous avez un choix à faire, messieurs. Dans quelques instant, on va tous sortirs sauf vous cinq et on va vous donner quinze minutes ensembles. King-Kong restera à la porte pour s'assurer qu'il n'y aura pas de violence physique. Pour le reste, vous pouvez bien vous dire ce que vous voudrez. Vous pouvez, si vous êtes moindrement intelligents, mettre fin à une situation qui devait être infernale pour vous autre aussi. Trois ans à vivre dans la chicane à tous les jours, ça doit être poche, non ? Vous êtes pas tannés ? Vous pouvez mettre fin à tout ceci, drette-là, comme des adultes. Votre choix messieurs."
Je les ai regardé dans les yeux un par un...
"On se revoit dans quinze minutes, messieurs."
_________________________________________________________________
Quinze minutes plus tard, ils m'ont juré, un après l'autre, que le conflit était terminé. Ils m'ont promis mer et monde.
Je reste prudent. L'avenir me dira si c'est vraiment terminé. Je garde un certain optimisme... j'ai cru remarquer qu'ils semblaient tous un peu plus légers. Peut-être étaient-ils mûrs, après tout, pour mettre toute cette sordide histoire derrière eux.
On verra...
dimanche 7 janvier 2007
Comment impressionner lors d'un dîner d'affaires.
Un de ces fournisseurs est un homme passé la mi-quarantaine qui est marié et, à ma connaissance, fidèle... mais qui, définitivement, adore les femmes ! Une vraie girouette quand une belle femme passe à sa vue ! Ce midi, il était fidèle à ses habitudes: Il regardait partout et n'arrêtait pas d'attirer mon attention sur toutes les femmes qu'il trouvait à son goût...
Ce qu'il ignorait, par contre, c'est qu'aujourd'hui lui réservait une surprise...
Je tournais le dos à la salle et, à un moment donné, je vois ses yeux s'écarquiller et il me dit: "Tabarn*** ! Check-moé la pitoune qui s'amène!!!"
Une cliente du restaurant, visiblement une femme d'affaires par son allure et ses vêtements, sortait à l'extérieur afin de pouvoir parler à quelqu'un sur son cellulaire. Pendant toute la durée de la conversation de la dame, il n'arrêtait pas de la regarder et passer des commentaires typiquement "machos".
Ce qui était drôle, c'est qu'elle faisait les 100 pas sur le trottoir devant le restaurant et passait derrière mon fournisseur qui se penchait d'un côté ou de l'autre pour pouvoir la regarder...
Je me suis contenté de sourire et de dire simplement "Ouais! Ben j'la trouve pas mal de mon goût, celle-là!"
Sa conversation téléphonique terminée, la dame est revenue à l'intérieur du restaurant pour reprendre sa place à sa table où elle dînait seule.
Mon fournisseur l'a suivie à la trace jusqu'à ce qu'elle soit assise et a finalement retrouvé suffisamment de ses esprits pour penser et parler de d'autres choses...
Au bout de quelques minutes, je l'interrompts et je lui dit "Excuse-moi, Michel, je reviens dans une minute..." et, sans lui dire rien d'autre, je me lève de table, traverse le restaurant en ligne droite et me rends directement à la table de la dame ! D'un air assuré, je l'abordes, m'assois quelques instants pour discuter avec elle, lui remets ma carte d'affaires, lui serre poliment la main...et je reviens nonchalemment me rassoir à ma table où m'attendait un fournisseur tout abasourdi !
"You've got great big brass balls my friend," qu'il me dit. "J'en reviens tout simplement pas de ton culot. Kossé tu lui a dit???"
- Bof! Je me suis juste présenté, lui ai dit que je la trouvais très jolie, que j'aimerais, si elle était disponible et en avait envie, qu'elle m'appelle pour que nous puissions sortir et apprendre à mieux nous connaître...
- Incroyable ! Pis ? Sa réaction ?
- Ben... Elle m'a pas garroché son verre de vin au visage. C'est déjà ça de gagné. On verra si c'est positif ou pas si elle m'appelle...
- Ouais... ben j'te paye un autre verre de vin! Tu l'as bien mérité !
L'incident est mis de côté et nous parlons affaires pendant la durée du repas. Une fois le café servi, mon fournisseur me dit d'une voix de gamin excité: "Elle s'en vient par ici!!! Elle te regarde ! J'pense qu'elle vient te parler... Oui, oui, oui... elle vient définitivement par ici !!!!"
Moi... je garde mon air nonchalant, mon sourire confiant... Je joue ça très cool... Elle arrive à notre table et, très digne, nous dit:"Désolée de vous interrompre messieurs..." Puis, s'adresssant à moi, ajoute: "Je serais effectivement ravie que l'on se revoit... mais je préfèrerais que ce soit toi qui m'appelle... Voici ma carte d'affaires... et voici une bonne motivation pour m'appeller..."
Et elle se penche et m'embrasse à pleine bouche !!!!!
Mon fournisseur est carrément en état de choc frôlant l'apoplexie ! Ses yeux sont exhorbités et sa bouche pends toute grande ouverte ! Alors que la dame sort du restaurant, il ne peut s'empêcher de crier
"S'cuzez! Vous auriez pas une amie!!??"
Il m'a ensuite regardé fixement... trop troublé pour trouver quoi que ce soit d'intelligent à dire. Moi, je m'allumes une cigarette (Ah! Le bon vieux temps... ;-) ) en disant:
"Ouais... J'm'attendais à une réponse positive... mais je dois avouer que c'est encore mieux que je ne l'avais imaginé."
- Ah! Va CHI*** !!! Tabarn*** ! J'vais plus jamais manger sans mes cartes d'affaires, moi !
Pendant les quinze minutes qui ont suivi, il n'a cessé de parler de cette aventure, complètement éberlué qu'il était.
Quand il m'a dit:"En tout cas, toi, tu viens de prouver hors de tout doute l'importance de foncer dans la vie pour obtenir ce que l'on veut..."... je n'ai pas osé lui avouer que c'était une mise en scène avec ma superbe nouvelle blonde de l'époque (Lady Marian, ma conjointe d'aujourd'hui), qui a accepté de bonne grâce de se prêter à ce petit jeu !!!
Une aventure de jeunesse
Le congé des Fêtes fut passablement occuppé et je n'ai pas eu le temps de venir entretenir ce blogue.
Pour me faire "pardonner" ;-) je partage avec vous une petite aventure qui m'est arrivée il y a longtemps. C'est une histoire véridique... mais transcrite pour votre bon plaisir seulement. Enjoy !
J'ai fait l'expérience de sauter en parachute. Une fois!
J'avais 18 ans et j'étais à Rimouski pour mes études.La veille, nous avions viré une méga-brosse au "Moose-Milk" (Un mélange bâtard de rhum, whisky, vodka, lait, crème glacée à la vanille et canelle... le tout préparée dans une piscine "Turtle" !)
Ce matin-là, mes chums (marins militaires comme moi) ont traîné ma carcasse jusqu'à la voiture et nous sommes remontés jusqu'à Rivière-du-Loup.
Je ne me souviens de rien de mon cours théorique...et je n'ai que de très vagues souvenirs de l'examen écrit (il devait être facile...car j'ai supposément eu 100%, ne me demandez pas comment!).
En fait, je n'ai vraiment commencé à reprendre conscience que dans l'avion... lorsqu'on m'a informé que mes "chums" m'avaient porté "volontaire" pour être le premier à sauter !!!
Sortie de l'avion à 3000 pieds... mains sur la "bracket" de l'aile... pieds sur le marche-pied au-dessus de la roue... pieds dans le vide, ballottant au vent, tenant toujours la bracket suffisamment fort pour y graver mes traces de doigts... ordre de l'instructeur pour me lâcher... lâché une seule main pour lui faire un doigt d'honneur...bourrasque de vent arrivant à point nommé qui m'a fait lâcher l'autre main... chute libre de quelques secondes (le parachute doit être déclenché par un instructeur qualifié pour les 3 premiers sauts) le temps d'arriver au bout de la petite criss de corde... questionnement intensif de "Y va-tu ouvrir? Y va-tu ouvrir?" plus de 300 fois dans les 15 secondes que ça a pris avant que la voile ouvre...
Paf! La voile est ouverte ! Réalisation très douloureuse que j'avais mal ajusté mes sangles de l'entrejambe... gros problème de deux amygdales de trop dans la gorge et d'une voix aigüe... recherche de mes manettes de conduite... réalisation que les enfant-de-chienne de manettes sont prises juste hors de ma portée... réalisation aussi que la combinaison que l'on m'avait prêtée était au moins trois dimensions trop petite et faisait plutôt office de "condom corporel"...
Tiens? Le fleuve St-Laurent. Il est beau d'ici. Dommage que je me dirige droit vers lui. J'évalue que, si la tendance se maintient, je devrais atterrir direct au centre.
Décision éventuelle que çà ne me tentait pas du tout de faire une saucette ! Good! La putain de combinaison s'est déchirée... je peux maintenant lever les bras et grimper dans mes filins pour aller chercher mes @£¬@6 de manettes!
Je les ai ! J'suis où, là ? O.K. Le petit aérodrome est là... On met le cap par là.
Bon! Y'est où astheure le p'tit criss de schtoumf avec sa fichue grosse flèche jaune pour me diriger ? Ah merde! J'aurais p't'être dû prendre le temps de prendre mes lunettes ce matin... J'vois rien !!!!Pas grave ! J'm'enlignes dans un champs de l'aérodrome... tout doucement, en ligne droite...C'est facile, finalement, le parachute! Niaiseux, même ! Je me laisse balotter tout doucement par la douce brise...
Dommage que je ne suis pas au courant de quelque-chose que le schtroumf à la flèche jaune, lui, sait (et qui, à ce qu'on m'a dit, saute en hurlant et criant "Criss ! Y'é-tu aveugle, ce crétin-là ?"). Il semblerait que c'est capricieux, le vent. Ce jour-là, çà lui tentait de souffler à 50 pieds du sol. Au-dessus de cette hauteur, presque rien.
Je descends bien droit... 200 pieds...150... 100... Ah! Enfin! Il est là, ce con de schtroumf pis sa stupide flèche! Pourquoi y'a l'air de s'énerver de même ?
50 pieds! Woh! Pourquoi j'suis maintenant parrallèle au sol, moi ? Shit! J'vais plus vite horizontalement que verticalement (...mais j'continues à descendre quand-même!)... J'passe drette devant un avion qui voulait décoller... le pilote semble pas impressionné... Tant mieux pour lui! Moi, en tout cas, j'suis impresionné en tabarnack!!!
Aterissage impeccable... à plat ventre ! Heureusement, l'herbe haute amorti le choc. Je n'ai pas mal! Peut-être suis-je mort ?
Awwwwwwww Fuck! Et pis quoi encore ? Pourquoi je continue à bouger ? La voile, toujours bien dans le vent, continue à m'entraîner plus vite que je ne suis capable de courir.
Je broute plus de gazon en 2 minutes qu'une vache de ne le fait dans une journée. Shit! Des arbustes ! Ça fouette en chien! Heureusement, il n'y en a pas beaucoup... juste assez pour cacher le gros trou de bouette dans lequel je plonge tête la première ! Au moins le liquide qui me descends dans la gorge m'aide à digérer mon gazon...
Je ne bouge plus, au moins. La voile s'est arrêtée. L'instructeur arrive, il va m'aider.Tiens ? Non, il saute par-dessus moi. Il a pas l'air content. Semblerait qu'il n'apprécies pas particulièrement que son parachute se soit enroulé autour d'une clôture de barbelés... Oh, les jolis petits trous dans la voile par lesquels on voit passer la lumière!
Il me propose au autre saut... mais avec ce parachute-là précisément. Gratuit!
Je m'extirpe de la boue et je décline gentiment...
Cap vers Rimouski où une autre brosse m'attends...